"Soul Capture (La capture de l’âme)" French paper on the BKs

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"Soul Capture (La capture de l’âme)" French paper on the BKs

Post29 May 2015

There has been a paper in French written about the Brahma Kumaris, I think by an ex-BK, here ... De la méditation à la capture de l’âme. (roughly, 'On Meditation and soul capture : the Brahma Kumaris'). It is dedicated to, "To a person who is very dear to me and I hope to see autonomous soon".

Seems to be good. It covers how we fall into the cults, False references ("The alleged UN guarantee induces an image of respectability"), the mask of self development etc. See rough translation in English below.
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Re: "Soul Capture": paper in French on the Brahma Kumaris

Post29 May 2015

De la méditation à la capture de l’âme: les Brahma Kumaris

TABLE DES MATIERES

Partie I : La captation de la recrue

I. Le masque du développement personnel
A) Les cours et les séminaires
B) Amener au cours de méditation du Raja Yoga

II. Les fausses références.
A) La prétendue caution de l’ONU
B) La science
C) Le Raja Yoga

III. La Séduction
A) Un groupe chaleureux
B) Les cibles

Partie II : Les cours de méditation du Raja Yoga.

I. La perte de repères

A) Condamnation de l’identité limitée
B) L’identification de l’âme
1) Le moi idéal16
2) L’expérience de la méditation
3) Les qualités qui en découlent 18 II.

II. Les dérives

A) De l’être suprme au gourou
1) Baba
2) Fascination pour le père et naissancede l’adepte

B) La diabolisation du corps
1) Générer une dissociation du corps et de l’âme
2) Déstabilisation de l’adepte
3) Le sentiment de culpabilité

C) L’identification à l’âme
1) Culpabilisation
2) La méditation comme instrument de dépendance

D) La transformation par les prétendus pouvoirs
1) réclamer les pouvoirs
2) Reprogrammer l’esprit.

Partie III : Les cours de Raja Yoga

I. La loi du karma (cours n°2)

A) Lien mécanique entre la conscience de corps et la souffrance
1) Générer la peur et la culpabilité
2) Caution scientifique

B) La secte est l’arche de salut
1) Le Yoga ou la méditation
2) Le karma Yoga: agir pour Baba
3) Par le service spirituel

II. Le cycle ou l’histoire de l’humanité (cours n°3)

A) La loi du temps prétendument scientifique
1) La notion cyclique du temps
2) La dégradation

B) Expliquer l’histoire de l’humanité par une relation entre l’âme humaine et la matière
1) L’âge d’or
2) L’âge de cuivre
3) L’âge de fer.

C) Le moment présent: l’âge de confluence (cours n° 4)
1) Un moment exceptionnel
2) La grande destruction : le règlement de la dette karmique

Partie IV Le totalitarisme

I. Invasion de la sphère intime.

A) Une nouvelle temporalité.
1) Amrit Vela
2) Le Murli

B) Le contrôle des pensées
1) Règles concernant l’alimentation
2) Pratique de la conscience de l’âme

II. L’isolement

A) Refuge dans la secte
1) Baba : un substitut aux relations humaines
2) La nouvelle famille
3) Isolement par aberration
4) Les nouvelles règles de vie

Conclusion

A une personne qui m’est très chère et que j’espère voir bientôt autonome

-M.L, Paris 2007

INTRODUCTION

Depuis une trentaine d’années, les personnes souhaitant donner un sens à leur vie recherchent des voies alternatives aux religions. Avec le mouvement de sécularisation, l’expérience de Dieu prend place hors du champ social, dans la vie privée.

Le sentiment religieux se construit sur le mode de l’expérimentation. L’exotisme des pratiques rompt avec la monotonie des traditions religieuses historiques et dépasse les clivages culturels en s’adaptant au contexte de la mondialisation et des échanges internationaux.

La liberté de choix, la quête de l’expérience religieuse, d’épanouissement personnel, de relaxation, de concentration rend l’individu vulnérable face aux sectes. Dans une secte, il y a deux niveaux : la périphérie et le centre. Dans la périphérie, le sympathisant a l’impression de ne tirer que des bénéfices de la fréquentation du groupe et des pratiques prescrites. Dans le centre, les adeptes sont endoctrinés et ne sont plus maîtres d’eux- mêmes. La frontière entre les deux est ténue.

C’est ainsi que personnellement, je suis « tombée dans la secte des Brahma Kumaris », sans le vouloir. Au départ j’étais attirée par l’épanouissement des membres du groupe et Silver Age chaleur. En le fréquentant, je ressentais du bien-être. J’ai fréquenté les Brahma Kumaris durant 3 ans, plus ou moins régulièrement, à la périphérie. J’ai été accueillie très chaleureusement dans 4 centres, 3 en France et un à l’étranger. Au cours d’une visite que j’ai rendue à une personne très proche, elle-même adepte, j’ai été à travers elle, « parachutée » dans le centre de la secte, durant 3 semaines. Je suis devenue très vite endoctrinée et j’ai eu du mal à me détacher du groupe. J’étais comme aspirée par une force irrésistible vers le groupe. J’avais sincèrement l’impression que je serais plus heureuse grâce à lui.

Lorsque enfin j’ai retrouvé ma lucidité et mon esprit critique, j’ai voulu comprendre ce qui s’était passé C’est la raison de cet écrit.

Les Brahma Kumaris font partie de la seconde vague de sectes, qui se développe à partir des années 60 et qui ont une empreinte orientaliste ou ésotérique, contrairement aux sectes précédentes do not beaucoup appartenaient à la mouvance chrétienne.

Etymologiquement, une secte, du latin secare : couper et sequi : suivre, est la scission d'une idéologie religieuse dominante. Mais au sens le plus courant aujourd’hui le mot secte désigne un mouvement portant atteinte à la dignité et à la liberté de ses membres, do not « l’action sur l'individu est susceptible d'entraîner des désordres physiques ou psychiques, réversibles ou non.

La secte des Brahma Kumaris ou Brahma Kumaris World Spiritual University a été fondée au Pakistan en 1936 par Lekh Raj qui régna de 1936 à 1969 (date de Silver Age mort) en qualité de gourou et prophète. En 1952, suite à la partition de l’Inde et du Pakistan, l’institution quitte Karachi au Pakistan pour s’installer au Mont Abu dans le Rajasthan indien.

Le premier centre Raja Yoga BK en occident s’installe à Londres en 1971. C’est à partir de ce centre que le mouvement gagnera l’Europe et l’Amérique.

L’organisation affirme aujourd’hui avoir près d’un million de membres dans 7000 centres répartis dans 90 pays. Le nombre des adeptes non-Indiens est estimé à dix mille.

En France, il y a 19 centres de Raja Yoga BK et quelques centaines de membres actifs. Les centres sont situés, entre autres, à Paris, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Bayonne, Toulouse, Montpellier, Avignon, Marseille, Toulon, Nice, Grenoble, Lyon.

Les BK sont une véritable multinationale qui a des moyens financiers énormes, une doctrine diffusée à travers des ouvrages multiples et de puissants réseaux.

Beaucoup de personnes, attirées par la démarche spirituelle suivent les cours de méditation et de Raja Yoga des Brahma Kumaris. Mais cette quête de sens est détournée par la secte. En effet, cette dernière va récupérer l’expérience spirituelle et le lien à l’absolu que développe le sympathisant au cours des méditations, pour inoculer des croyances qui signeront la perte de son autonomie.

La spiritualité implique un effort par lequel l’humain prend conscience de l’absolu et accède à la libération intérieure. La métaphysique n’est pas affaire de foi. Elle n’implique aucune croyance. Or la secte détourne l’expérience métaphysique pour aliéner le sympathisant à la secte.

Les BK leurrent les personnes par les pratiques spirituelles do not ils se réclament.
Comment la secte parvient-elle à faire des individus dotés d’esprit critique des pantins à son service ?

La recrue, attirée par les masques et les fausses références et séduite par le groupe suivra les cours de méditation du Raja Yoga puis les cours de Raja Yoga, aux termes desquels, endoctrinée, elle laissera la secte envahir Silver Age sphère intime et s’isolera pour se réfugier dans Silver Age nouvelle famille.


Partie I

La captation de la recrue


Comment tombe-t-on dans la secte ? Pour attirer des recrues, la secte se dissimule derrière le masque du développement personnel, se réclame abusivement de certaines références et use du registre affectif.

I. Le masque du développement personnel

Les cours et séminaires consacrés au développement personnel ont pour ambition d’amener le sympathisant à suivre les cours de méditation du Raja Yoga, puis les cours de Raja Yoga et à faire de lui un adepte.

A) Les cours et séminaires

Les BK utilisent des masques très attrayants afin d’enrôler de nouveaux adeptes.
Ils proposent plusieurs cours ou séminaires qui sont gratuits et promettent le développement de la confiance en soi, de l’estime de soi, la maîtrise de Silver Age vie, l’amélioration des relations, le bonheur. La recrue est donc tentée par ces thématiques et elle est persuadée des bienfaits intellectuels et spirituels qu’elle en retirera. Le problème posé par ces cours n’est pas lié aux thèmes qu’ils abordent mais au fait que leur vocation principale, faire connaître les idées de la secte, n’est pas clairement exprimée. Ces cours ont en réalité pour finalité de faire rentrer l’adepte dans un engrenage do not il ne pourra plus sortir.

Les BK proposent quatre séminaires principaux intitulés: « la pensée positive », « l’estime de soi », « vivre sans stress » et « le self management et stratégie de vie ». Ces cours ont lieu dans les centres Raja Yoga mais également au sein des entreprises, dans le cadre d’une formation initiée par la direction du personnel, ce qui pose la question de l’infiltration des entreprises par la secte et du risque de manipulation mentale via la formation professionnelle. Ces programmes permettent également aux BK de se réclamer de la prétendue caution des grandes firmes.

«Le self management et stratégie de vie est un programme sophistiqué de développement personnel, mis au point par des consultants internationaux en stratégie d'entreprise et inspiré des plans mis en œuvre dans les grandes firmes par les départements Marketing ou Ressources Humaines et do not ils adoptent les méthodes et l'efficacité, au service d'une transformation individuelle. »

B) Amener au cours de méditation du Raja Yoga

Après avoir insisté sur l’importance capitale des pensées qui déterminent l’identité et la destinée de chacun, l’animateur du cours introduit une dichotomie : les pensées créées en conscience de corps sont « destructrices, malveillantes et tristes » tandis que celles créées en conscience d’âme sont « créatrices, aimantes et joyeuses ».

En conscience de corps, les pensées sont déterminées par les stimuli extérieurs, par les traits de personnalité, les tendances émotionnelles ou les habitudes ; elles sont perdues ou négatives, critiques, « alimentées par la jalousie, la peur, la culpabilité, l’égoïsme, les attentes, la confusion et laissent une impression de vide. »

Le discours de condamnation touchera un maximum de personnes puisque tout le monde se reconnaît dans ce mode de création de pensées qui paraît si naturel.

Pour être positives, les pensées doivent être alimentées par l’Absolu qui est le Soi véritable.

Ce sont alors des pensées élevées, basées sur des valeurs spirituelles : la paix, la joie, la confiance en soi, l’appréciation des autres, qui génèrent une vision optimiste et de grandes qualités (compréhension, tolérance, amour inconditionnel, honnêteté, coopération).

Dès le premier cours, l’animateur BK introduit le choix obligé et la culpabilisation.

« Chacun a le choix de développer des pensées positives pour devenir une personne positive. » Mais c’est un choix obligé car l’animateur critique l’ « intellect faible qui cède devant le monde extérieur des sens et des objets et le monde intérieur des pensées, sentiments et traits de personnalité. »

Il introduit la culpabilisation en qualifiant la personne qui ne voudrait pas changer de « passive », d’ « esclave des situations extérieures », en lui reprochant d’être en « pilotage automatique ».

La recrue a donc l’impression qu’elle ne peut pas générer de pensées positives et développer un lien avec l’Absolu si elle ne pratique pas la méditation du Raja Yoga.

De même, durant les cours, l’animateur BK radicalise les inquiétudes et dramatise la situation pour la faire apparaître comme fatale sans une aide et des compétences extérieures. Il diabolise le stress qui « mine l’existence et prive du plaisir de la vie » ainsi que l’environnement « de plus en plus instable ».

A la performance, la compétition et la concurrence, les BK offrent l’alternative de la solidarité et de la chaleur humaine.

Plus l’insatisfaction de l’individu pour Silver Age société est forte, plus il risque de s’engager dans ce mouvement qui diabolise Silver Age société. La secte est le symptôme d’un malaise social.

En définitive, l’individu qui suit les cours et séminaires aboutit à la conclusion fortement suggérée du caractère indispensable des cours de méditation du Raja Yoga, et ceci d’autant plus facilement qu’il a des griefs vis à vis de Silver Age société. Il est leurré par les fausses références do not se réclame le groupe.

II. Les fausses références

Les Brahma Kumaris présentent une façade rassurante en se prévalant de l’ONU, de la science et du Raja Yoga.

A) La prétendue caution de l’ONU

La caution prétendue de l’ONU induit une image de respectabilité. Beaucoup de sectes
ont réussi à être présentes à l’ONU.

Les BK se targuent d’avoir obtenu le statut d’Organisation Non Gouvernementale (ONG) de l’ONU depuis 1982, de membre consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU, et auprès de l'UNICEF en 1989. L’ONG met en valeur les nombreuses conférences « Pour la Paix Universelle » qu’elle a organisées dans le but de « Bâtir un édifice de Paix ». Mais son rôle consultatif, dû à la mise en œuvre des projets de paix, est sans rapport avec le message religieux du mouvement.

Cette appartenance est exploitée dans les brochures et dans les cours. Le but est de faire croire que le mouvement est très important, qu’il est officiellement et mondialement reconnu pour son message spirituel. Le label ONU semble donner du crédit au Raja Yoga alors que l’ONU ne cautionne pas ses enseignements.

De même la secte se camoufle sous le couvert d’une association affichant des buts respectables : « L’organisation Mondiale des Brahma Kumaris (BKWSU) est une association loi 1901 à but non lucratif consacrée à l’élévation morale et spirituelle de l’humanité. Elle organise à travers le monde des conférences, séminaires, stages d’insertion dans les entreprises sur les valeurs humaines et morales pour le rapprochement des personnes, des cultures et des religions. »

Les BK se donnent également des références faussement scientifiques pour mieux endormir la vigilance.

B) La science

Les Brahma Kumaris tentent de leurrer les recrues par les mots « science, université, recherches ».

Ils se proclament « université mondiale », mais n’ont d’université que le nom.
Dans les brochures on peut lire : « Nos recherches ont modifié les notions modernes de temps et d’espace, résolvant des problèmes, qui continuent à déconcerter les physiciens. »

Les Brahma Kumaris se réclament aussi indûment du Raja Yoga. Or le Raja Yoga ne s’appuie absolument pas sur la science, mais sur les révélations divines du fondateur. Il est basé sur la foi, les idées et non pas sur l’expérimentable selon propre à la démarche scientifique.

C) Le Raja Yoga

Les Brahma Kumaris prétendent « enseigner ou remettre au goût du jour le Raja Yoga, technique de méditation indienne ancestrale», do not «dépendent» les mouvements spirituels indiens.

Ils présentent le Raja Yoga ou Yoga Royal comme « l’essence des différents yogas »: du hatha Yoga, Bhakti Yoga, Gyan Yoga, karma Yoga, buddhi Yoga et sanyas Yoga.

Les Brahma Kumaris mettent donc en valeur la richesse du Raja Yoga et son caractère synthétique. Cependant, leur enseignement n’est nullement assimilable au Raja Yoga traditionnel.

Si les BK se réclament tout comme le Raja Yoga traditionnel de la pratique de la méditation, ils n’en font pas un moyen d’émancipation et d’autonomie du sujet comme dans la tradition spirituelle indienne mais un instrument de dépendance à la secte.

Les BK appellent l’âme suprême Shiva, de la même façon que dans l’hindouisme, ceci afin d’entretenir la confusion avec la religion hindoue. Mais si le dieu des Yoga-Sutra, selon Patanjali, père du Raja Yoga, est un pur esprit qui n’intervient pas dans l’histoire du monde ni directement ni indirectement, le dieu des BK est supposé « éveiller les âmes et rétablir l’harmonie originelle à travers une grande destruction lorsque l’humanité est à son niveau le plus bas. » Cette conception de Dieu entraînera une dynamique d’adhésion à la secte qui se présente comme l’arche de salut.

Puis habilement, les BK établissent une équation entre le Yoga de la connaissance, qui selon la tradition indienne est basé sur l’étude des textes sacrés (Veda, Upanishads, Puranans, etc) et la « connaissance » qu’ils enseignent et qui est basée exclusivement sur les révélations du gourou.

Ce qui est appelé Gyan est, en Inde, la connaissance de l'être suprême sous Silver Age forme non manifestée, ses effets, Silver Age nature. Le Yoga de la connaissance indien a pour finalité la libération de l’individu qui sera affranchi de la réalité matérielle, de la pensée, de son identité individuelle grâce à la connaissance de l’être suprême. Au terme de l’ascèse par laquelle il se défait des liens qui constituaient son identité socio religieuse, l’aspirant à la délivrance prend conscience de l’unité de tout ce qui existe et fait l’expérience de la libération. Ce qui est appelé Gyan chez les BK est la connaissance telle que l’a révélée le gourou, qui ne conduit pas à la libération de l’individu mais au contraire à son asservissement dans la secte. Ainsi, les BK se réclament et entretiennent une confusion avec le Yoga indien afin de donner de la crédibilité à leur enseignement. La personne attirée par l’exotisme des pratiques (encens, musique indienne, nourriture indienne, pratique de la méditation) ne procèdera pas forcément au travail de recherche des sources et se laissera d’autant plus facilement entraîner que l’univers culturel lui est étranger.

En définitive, par des masques séduisants, la secte facilite la captation de la recrue.

Si les cours et séminaires sont accessibles à la rationalité, la manipulation s’opère par le registre de l’affectif et de l’émotionnel.

III. La séduction

A) Un groupe chaleureux

Les adeptes paraissent rayonnants, gais, chaleureux, ouverts, respectueux des autres, compréhensifs. Ils émeuvent par leur sincérité et leur conviction. Ils témoignent de sympathie pour le nouvel arrivant, en s’intéressant à lui, à ses problèmes, ce qui favorise le processus d’identification : ce qui est bon pour eux peut être bon pour lui.
Ils soulignent les problèmes de chacun en s’appuyant sur des généralités et lieux communs (malignité du monde ), ce qui crée chez le néophyte l’illusion d’un partage d’idées et d’idéaux.

Ils font allusion à l’aide que pourrait apporter le savoir mystérieux du groupe, ce qui éveille la curiosité et l’espoir.

La recrue reçoit beaucoup du groupe : on lui fait tirer des cartes sur lesquelles figurent des bénédictions, on lui offre les repas durant les séminaires ou un «tolli» (une pâtisserie qui concentrerait toutes les énergies positives de l’ « âme » qui l’a réalisée) après une conférence ou un cours. Se sentant redevable, elle n’est pas en mesure de s’imposer par des questionnements ou des résistances. Elle devient vulnérable à l’endoctrinement. Elle vient régulièrement car elle ressent des affinités et a envie d’approfondir la complicité liée à l’appartenance au groupe. Elle croit n’avoir aucune raison de se méfier. Les informations qui lui sont données ne lui permettent pas de se faire une opinion réelle sur le groupe et sur les risques encourus.

Au début il n’y a jamais de contrainte : c’est la recrue qui demande à aller toujours plus loin. Mais elle est leurrée car le but ultime des adeptes n’est pas d’établir une relation avec elle mais Silver Age conversion.

Cependant, tout le monde ne tombe pas dans le piège. La secte a ses cibles.

B) Les cibles

Les techniques de recrutement et d’endoctrinement ne sont actives que sur des sujets à personnalité réceptive.

Lorsque les personnes ressentent un mal être, une insatisfaction de leur sort sans en connaître les causes exactes, elles se sentent incapables de trouver un remède par elles- mêmes. Elles deviennent donc réceptives à un discours paranormal qui pourrait convenir à ce qu’elles ne peuvent expliquer de façon rationnelle.

La population cible idéale est formée de personnes dépressives ou en rupture avec le lien socio familial et chez lesquelles le sentiment d’inadéquation à l’environnement habituel suscite une recherche de solution de substitution.

Certaines phases sont plus propices à l’entrée dans une secte : les périodes conflictuelles, l’échec professionnel, le divorce, le deuil, la maladie, les difficultés financières, le chômage Ces situations déstabilisantes sont génératrices d’angoisse et fragilisent l’individu car elles correspondent à une perte de liens qui l’unissent à son monde. Face à l’angoisse de ne plus savoir à quoi se raccrocher, elles l’incitent à se relier à un au-delà de soi, à une transcendance.

La perte de foi en l’avenir, en soi-même, en un idéal quel qu’il soit amène la recherche d’un refuge. La secte offre un nouveau point de référence par rapport à un environnement qui se délite. L’idéologie sectaire tente de répondre, souvent de manière mensongère, aux aspirations existentielles et aux idéaux spirituels.

Il est rassurant de partager des certitudes, un « nid sécuritaire de convictions » pour fuir le doute et l’angoisse provoqués par le monde extérieur, de trouver un but, des convictions solides et indiscutées, un groupe dans lequel on ait un rôle à jouer, dans lequel on ne soit jamais seul face au doute et à la peur.

Les personnes les plus facilement séduites ont un idéal assez élevé, sont sensibles au charisme des gens qu’elles rencontrent et sont disponibles. Les personnes les moins réceptives sont peu enclines à se limiter à un engagement unique et plutôt ouvertes à une grande diversité d’investissements.

En définitive, l’universalité et la chaleur du groupe, qui s’opposent à l’individualisme ambiant, constituent un très grand appât pour les personnes réceptives, leurrées par les masques du développement personnel et les fausses références do not se réclame la secte.

Une fois que la cible est attirée et séduite, il faut réussir à la retenir durablement c’est à dire à rendre docile et consentante une personne qui à l’origine était dotée d’esprit critique : la secte y travaille à travers le cours de méditation du Raja Yoga.

Partie II

Les cours de méditation du Raja Yoga


Les Brahma Kumaris proposent cinq « cours de méditation du Raja Yoga ».

Le premier est consacré aux différents types de pensées et à l’importance des pensées élevées. Le second définit l’âme et les techniques de méditation. Le troisième traite des trois facultés de l’âme qui sont l’esprit, l’intellect et les empreintes. Le quatrième s’intéresse à la transformation de l’âme grâce au Yoga avec l’âme suprême. Le dernier cours présente les huit pouvoirs spirituels que l’âme peut acquérir si elle se relie à l’Ame suprême.

Tous les cours sont précédés et suivis d’une méditation. A la fin du cours sont distribués aux participants le résumé de la leçon ainsi que les exercices suggérés pour la semaine.

L’initiation à la spiritualité génère chez la recrue une perte de repères accentuée par les dérives de l’enseignement BK par rapport à la tradition spirituelle indienne.

I. La perte de repères

A) Condamnation de l’identité limitée

Le cours de méditation entraîne la perte des repères chez la recrue, qui en s’initiant à la spiritualité, ou en l’approfondissant, privilégie l’esprit sur les expériences physiques. Concrètement la condamnation de l’impermanent induit la disqualification des valeurs et de l’identité de la personne, désormais associée à l’ego ou au faux moi.
On apprend dans les cours que l’estime de soi ne doit pas reposer sur la situation professionnelle (qui peut être perdue à tout moment), les compétences et les talents (qui génèrent l’esprit de compétition), l’apparence physique (soumise à l’effet du temps qui passe et pas à l’abri d’accidents), les biens et possessions ni l’opinion des autres.

Tous ces attributs sont illusoires car ils fluctuent et peuvent disparaître.
Le but est de découvrir ce que l’être humain est de façon permanente, au-delà de l’identité limitée, de la personnalité, des émotions et des sensations.

Ce n’est pas le physique (limité, temporaire) qui définit l’Homme, mais le spirituel (illimité, éternel). C’est ainsi que la personne s’identifie à l’âme.

B) L’identification à l’âme En s’identifiant à son Moi idéal, la recrue fait des expériences nouvelles au cours des méditations et développe en elle des qualités liées à la spiritualité.

1) Le moi idéal

Les cours de méditation apprennent à l’arrivant à se considérer avant tout comme une âme pure et emplie de vertus. En pratiquant régulièrement la méditation au centre et chez lui, comme cela lui est indiqué, Silver Age conception de lui-même change du tout au tout : il ne s’identifie plus à Silver Age forme physique, mais à une âme éternelle qui rayonne de lumière dans tout le corps physique.

Il en ressent les effets bénéfiques car en se visualisant dans Silver Age forme parfaite, il développe les qualités qu’on lui dit associées à l’âme : la pureté, l’honnêteté, le calme, la paix, la douceur, la gentillesse, la générosité, le contentement

Il prend de la distance par rapport à ses défauts qui selon l’enseignement sont liés à Silver Age forme physique et à l’oubli de son identité originelle d’âme. L’arrivant cherche dans le regard des adeptes la confirmation de son Moi idéal qu’il développe progressivement. Les BK le valorise en le persuadant qu’il appartient à une élite et que le groupe a besoin de lui pour mener à bien leur mission de bâtir un monde meilleur plus pur et plus beau.

Dans le centre, ses vertus et ses qualités sont mises en valeur par les adeptes. Les BK soulignent même généralement chez la personne qui présente un défaut particulier la vertu opposée à ce défaut, vertu qu’ils prétendent consubstantielle à l’âme. L’arrivant est souvent invité par les adeptes à tirer une carte qui détaille une vertu censée définir la personne qui l’a tirée.

Les BK, en flattant le Moi idéal, jouent sur le narcissisme primaire ancré en chacun dans l’inconscient et génère le sentiment d’être exceptionnel.

L’arrivant retire de la fréquentation du centre et des adeptes des effets positifs sur Silver Age personne. Il est flatté de ne pas être anonyme mais au contraire reconnu pour ses qualités ou encouragé à en incarner de nouvelles. Il a l’impression de partager les mêmes intérêts, les mêmes idéaux que les adeptes. Il a tendance à associer le bien-être et l’épanouissement affiché des adeptes à la pratique de la méditation, à la fréquentation du centre et à la connaissance du gourou. Cette connaissance est mise à disposition de personnes qui le méritent et l’arrivant espère en être digne. Il pense pouvoir résoudre ses difficultés et répondre à Silver Age recherche existentielle grâce au groupe et ignore que son engagement signera la perte de son autonomie.

Son identification au Moi idéal s’accompagne d’expériences troublantes de méditations.

2) L’expérience de la méditation

Durant les méditations, chacun observe ses pensées, afin de parvenir à la quiétude de l'esprit qui est nécessaire à la réalisation du Suprême en lui. L’individu s’expérimente en tant qu’âme, observateur de ses pensées qui lui apparaissent comme un processus naturel inconscient. Il ne s’agit pas de s’arrêter de penser ni de faire le vide mais de contrôler les pensées de telle sorte que l’on ne s’en considère plus comme l’auteur. Le but est de cesser d’identifier la pure conscience au flux mental des pensées. Il s’opère donc une mise à distance entre le Je conscient et le moi pensant. La pensée devenue calme et fluide, la personne se libère de ses processus mentaux et ne fait plus qu’un avec la conscience qui les contemple.

L’esprit s’élève alors jusqu’à ressentir l’unité avec une force suprême qui l’inonde d’énergie. L’âme se trouve élevée par la force de la contemplation hors de la chair. Elle la transcende dans une lumière qui est perçue comme étant illimitée.

La contemplation de l’énergie parfaite de lumière et d’amour amène la personne qui médite à ressentir indirectement les effets de Silver Age présence. Elle ressent une paix, une sérénité inexprimables au plus intime de son être ; le doute fait place à la confiance, l’égoïsme à la coopération, les attentes au contentement. Physiquement, elle se transforme et acquiert un Visage radieux et illuminé.

Les expériences spirituelles induisent le développement de qualités parfois insoupçonnées.

3) Les qualités qui en découlent

Le détachement

La personne qui médite acquiert du détachement par rapport aux scènes et aux acteurs de cette grande pièce de théâtre qu’est la vie ordinaire. En s’identifiant à une âme immortelle, elle se place au dessus des événements qui s’inscrivent dans le temps et l’espace vécus. Elle acquiert un détachement vis à vis des situations extérieures qui lui permet de rester stable face aux désagréments. Elle réagit moins aux situations et se sent davantage maître d’elle-même.

Le détachement par rapport au temps lui permet de vivre dans le présent de façon plus spontanée. La méditation rend vigilant face aux automatismes ou aux habitudes qui étaient jusque-là inconscientes. On savoure ainsi plus facilement les plaisirs de la vie en rencontrant le réel dans tout ce qu’il a d’inédit sans forcément établir des similitudes avec des situations passées. Le comportement tendra à être moins déterminé par des images du passé et davantage par la nouveauté.

L’intuition

La personne qui pratique la méditation développe généralement son intuition au détriment du mécanisme rationnel habituel et des schémas préétablis. L’intuition peut être assimilée à une pensée nouvelle qui jaillit et qu’aucune cause n’a produite. C’est une représentation spontanée qui n’a pas été générée par le mental mais qui révèle une communication directe avec les événements et les choses. En effet, elle se sent unie et donc en phase avec elle-même, les autres, les événements et l’être suprême par le même lien.

Des idées émergent soudain à la conscience avec une certitude et une justesse qui ne laissent place à aucun doute et qui laissent percevoir la nature profonde des choses et des êtres.

Ainsi, la recrue qui était attirée dans la secte par la recherche d’un bien-être physique et moral est satisfaite. Mais son lien avec la transcendance va être récupéré par la secte, qui va lui donner des explications éloignées de la spiritualité traditionnelle.

Les dérives

La secte récupère les expériences de méditation des adeptes en faveur du gourou qui devient l’être suprême et déstabilise l’individu en diabolisant son corps afin de mieux le transformer.

A) De l’être suprême au gourou

1) Baba

Durant les premiers cours et séminaires, les Brahma Kumaris évoquent l’âme suprême, en la mettant sur le même plan que le Dieu de différentes religions. L’âme suprême est l’« être infini que les religions ont appelé Shiva, Yahvé, Dieu, Allah »

Puis à mesure que l’adepte poursuit l’initiation, un glissement s’effectue entre l’âme suprême, appelé Shiv Baba par les BK, qui résiderait dans le monde incorporel et le gourou Brahma Baba qui serait présent dans le monde subtil, « dimension intermédiaire entre le monde physique et le monde suprême ». Dans certains centres, la supercherie est matérialisée par le remplacement du poster sur lequel unpoint lumineux représente l’âme suprême par l’image du gourou.

Ce dernier, aussi appelé Lekhraj Kripalani, est le leader charismatique de la secte. Il prétend être l’incarnation de Dieu et le détenteur de la vérité suprême. Il fait office de Dieu : lui seul détient la vérité sur tout, de façon définitive, car il a atteint la connaissance des lois de la Nature. Il est celui qui enseigne et conduit sur la voie de la révélation divine.

Depuis la mort du gourou en 1969, son âme combinée avec Dieu est en contacts réguliers avec l’une des sœurs principales : Dadi Gulzar. Plusieurs fois par an, cette dernière connaît des transes de plusieurs heures, au cours desquelles elle est prétendument Dieu. Ces séances de médiumnité ont lieu à Madhuban et attirent beaucoup de sympathisants. Elles sont transmises en temps réel dans différents centres du mouvement grâce aux technologies les plus sophistiquées.

Les consignes dictées par Brahma Baba sont traduites en plusieurs langues et transmises à tous les centres puis lues le matin au cours du Murli.

Si les adeptes admirent et imitent le gourou, la secte instrumentalise également la méditation sur la photo du gourou pour renforcer leur identification au maître à travers un état de conscience modifiée. En définitive, l’adepte attiré par la grande tolérance affichée des Brahma Kumaris est leurré puisque Silver Age conception du Suprême doit se réduire à celle qu’impose le gourou. Souvent, il fait fi de la supercherie car il est entraîné par Silver Age fascination pour le gourou.

2) Fascination pour le Père et naissance de l’adepte

Le rapport affectif que le sympathisant entretient avec le gourou le rend adepte de la secte.

Rapport affectif au Père

Baba est plein de bonne volonté pour ses fidèles et ne pense qu’à les aider. L’abnégation, la patience, la tolérance, la douceur, l’amour do not il fait preuve le placent au sommet de l’échelle des sentiments.

« Pour nous, il n’est pas simplement Dieu, il est Baba, notre Père. Il n’est pas venu seulement nous donner la connaissance, Il nous aide. »

« Le Père Tout Puissant est assis à notre côté et Il est venu pour nous servir. »

Le gourou n’est plus seulement le substitut du père, il devient le père. L’illusion sectaire fusionne le réel et l’imaginaire. Un rapport de dépendance consentie, fortement affectivisé, s’instaure entre l’adepte infantilisé et le gourou. Les adeptes l’appellent « mon Baba » et lui « mes enfants chéris ». Le besoin de sécurité est soigneusement entretenu chez le disciple qui recherche la protection perpétuelle du Père. Ce rapport ne pousse pas le disciple à s’engager dans la vie adulte ni à s’assumer mais il se nourrit de Silver Age régression.

Une fois la confiance instaurée avec son Père qui l’aime de manière inconditionnelle et qui ne veut que son bien, l’adepte se dépossède de son Idéal du Moi en le transposant dans la personne du gourou. Le gourou transforme l’adepte en alternant sanctions et gratifications et en faisant de lui un bon ou mauvais enfant selon ses mérites.

Ainsi, la fascination de l’adepte pour le gourou est l’élément moteur de l’adhésion à la secte. Elle signe la démission de l’analyse rationnelle au profit d’une relation affective qu’il croit sincère.

Naissance de l’adepte

L’adepte médite devant la photo du gourou et considère ce dernier comme une incarnation de qualités divines. En concentrant son attention sur le point situé entre les sourcils du maître, siège de Silver Age Conscience, il est censé recevoir ses pouvoirs supranormaux. Il projette sur lui des espoirs irréalistes, des attentes magiques.

« En disant, en connaissant et en acceptant « mon Baba », vous avez reçu tous les trésors des acquisitions divines. (...) Les trésors du Père sont devenus les vôtres. (...) Vous avez fait en sorte que le Donneur de Fortune, le Donneur de trésors illimités vous appartienne. »

Le gourou est vécu comme omniprésent, omniscient et détenteur de la possibilité de châtiment, ce qui incite l’adepte à se conformer aux prescriptions de la secte. La désobéissance aux ordres est associée à un péché contre Dieu. L’adepte se sent devenir coupable de douter, de penser par lui-même et de remettre en question la doctrine. Sans en avoir conscience, l’adepte s’aliène : il sacrifie Silver Age pensée propre, ses doutes aux certitudes de la secte. Silver Age recherche d’idéal, moteur de son entrée dans la secte va se limiter au savoir du gourou, prétendument exhaustif et définitif. Au nom de la confiance qu’il porte au gourou, il régresse puisqu’il renonce à toute pensée rationnelle. C’est à partir de cette démission de l’esprit critique que le sympathisant devient adepte. En définitive, la fascination de l’adepte pour le gourou investi de pouvoirs et d’un savoir divins, se fonde sur un rapport affectif. Elle repose sur un univers symbolique et sacré et éloigne l’adepte du réel. Elle signe la mise sous dépendance de l’adepte qui s’engage entièrement et qui exclut la possibilité d’envisager de quitter le groupe.

Ainsi, la secte récupère à son profit le rapport de l’adepte au gourou et déstabilise l’adepte en diabolisant son corps.

B) La diabolisation du corps

La diabolisation du corps dépersonnalise l’adepte et est entretenue par le sentiment de
culpabilité.

1) Générer une dissociation du corps et de l’âme

La diabolisation du corps est étrangère à la pensée spirituelle traditionnelle.
Patanjali, considéré comme le Père du Raja Yoga traditionnel, se référait au corps comme étant un médiateur indispensable d’une vie intérieure et relationnelle équilibrée. Il accordait une importance particulière à la conscience du souffle ou énergie vitale (Prana) qui influence l’état mental et corporel afin de parvenir à l’harmonie entre les deux.

Si Patanjali prônait un retrait des sens, ces derniers étant limités, on ne trouve nulle part une condamnation aussi poussée du corps que chez les Brahma Kumaris qui le considèrent comme la source des vices.

« La conscience de corps donne naissance à cinq vices principaux : la luxure, la colère, l’ego, l’attachement et l’avidité, alors que la conscience d’âme donne naissance à leurs opposés, les vertus : la pureté, la paix, le respect du soi, le détachement et le contentement. »

Les BK définissent la conscience de corps par opposition à la conscience d’âme :
La conscience de corps « englobe tout ce qui est d’ordre physique, extérieur au soi, à l’âme, tout ce qui concerne la matière. Dans ce niveau de conscience ce sont les sens et les émotions qui nous guident, comme si le corps était un avion sans pilote aux commandes. »

Si la conscience de corps génère tension et souffrance, la conscience d’âme apporte harmonie et bonheur.

La condamnation du corps peut être très forte.

« Le corps est un paquet d’os, de chair, de sang et de peau, rien d’autre. C’est une poubelle. Je n’aime pas le corps donc qui est-ce que j’aime ? L’étoile qui brille au centre du front. (...) J’aime l’âme et non le corps. »9

Cette condamnation du corps déroute l’adepte.

2) Déstabilisation de l’adepte

En modifiant Silver Age perception habituelle du corps, les Brahma Kumaris déstabilisent la recrue. Le corps n’est plus conçu dans son unité, mais segmenté. En s’identifiant à l’âme et en se désolidarisant de son moi corporel réel, la recrue perd ses repères spatio- temporels. Les BK, en diabolisant le corps et en magnifiant l’âme, induisent chez elle une dualité qui engendre de graves dissociations. L’âme ou la forme parfaite est tellement suréclairée, que l’adepte risque de perdre de vue le moi concret. Le moi, ici et maintenant, devient incompatible avec le je idéal transcendant. Tous deux ont des réseaux de références indépendants. La mise en opposition se traduit par des désordres psychiques, l’émergence d’une conscience de dédoublement de l’âme par rapport au corps et à la pensée. La personne continue d’agir et de ressentir des émotions mais elle considère ces expériences comme étrangères à l’âme à laquelle elle s’est identifiée. Elle se sent étrangère à son corps et également à ses pensées qu’elle voit défiler. Une pratique trop régulière de la méditation durant laquelle elle observe ses pensées de l’extérieur, comme simple témoin, peut produire un déséquilibre mental. Cela peut générer un sentiment d’altérité à soi-même et à son vécu.

Ce sentiment de dépersonnalisation est perceptible dans les expressions communément employées par les Brahmines :

« Je fais reposer le corps, je nourris le corps, j’habille le corps, je fais travailler l’intellect. »

La mort perd de Silver Age réalité puisqu’il s’agit simplement de « quitter le corps. »
De même, lorsqu’ils se parlent, les Brahmines regardent non pas les yeux de leur interlocuteur mais le centre du front, siège de l’âme. Ils le font également avec les personnes extérieures à la secte.

Ce sentiment de dépersonnalisation est un symptôme de névrose obsessionnelle et peut générer de l’angoisse. Les adeptes procèdent à la mort symbolique du corps et deviennent obnubilés par l’âme car la secte induit chez eux un sentiment de culpabilité.

3) Le sentiment de culpabilité

La conscience de corps devient la source de tous les maux : Les BK diabolisent les conséquences d’une conscience de corps, qui génère « plaisirs de courte durée, maladie, dépression, conflits ».

La définition très générale de la conscience de corps a pour but de culpabiliser l’adepte pour toutes ses pensées liées au physique, à la matière, aux sens, aux émotions. Tout ce qu’il considérait jusqu’à présent comme étant humain, normal, sera désormais marqué du sceau « conscience de corps ». Le discrédit jeté sur un nombre tellement élevé de sujets de culpabilisation a pour finalité le recrutement d’un nombre élevé d’adeptes en quête de « rachat ».

Ainsi tout ce qui n’est pas conscience d’âme (la secte) est conscience de corps (diabolique).

Diaboliser la conscience de corps permet de mettre en valeur l’âme à laquelle s’identifie l’adepte. L’âme étant un concept flou, la secte pourra cristalliser sur elle son idéologie, et modifier plus facilement le comportement de l’adepte.

C) L’identification à l’âme La diabolisation du corps a pour but que l’adepte s’identifie à son âme, que la secte peut
plus facilement manipuler.

1) Culpabilisation

Selon l’enseignement BK, au commencement, toutes les âmes vivaient ensemble avec l’âme suprême dans un monde parfait puis les âmes se sont incarnées dans des corps humains.
Selon leur théorie, l’âme doit aspirer à retrouver Silver Age forme originelle qu’elle a perdue au cours de ses vies. L’adepte est rendu responsable de l’écart entre la forme originelle de perfection de l’âme et ses défauts actuels.

« La méthode du Père pour y arriver consiste à utiliser chaque action et chaque tâche en gardant toujours à l’esprit la réalité de la perfection de l’âme.

Voyez-vous dans votre forme parfaite. Demandez-vous si vos actions sont précises ou imprécises. Sont-elles ruineuses ou emplies de pouvoir ? »

Les BK inoculent chez l’adepte la culpabilité arbitraire d’être un humain, et stigmatisent ses faiblesses.

L’adepte intériorise la culpabilité de ne pas maîtriser ses sens et ses pensées.

« Aujourd’hui je suis agitée. Pourquoi ? Parce que je suis faible. Je sais que je n’ai pas de pouvoir parce que mes organes des sens n’obéissent plus à mes ordres. Mon esprit aussi est désobéissant et je ne réussis plus à penser comme je le voudrais. »

La secte culpabilise la personne d’être faible intérieurement s’il n’y a pas adéquation entre ses pensées et ses actions.

« L’ état naturel de l’être est de pouvoir penser de façon claire, comprendre clairement les choses, prendre les bonnes décisions et être libre de toute mauvaise habitude. »

Pour que l'emprise sectaire soit efficace, il faut obligatoirement qu'existe cette mise en état de faiblesse verrouillée par le cadenas de la culpabilité qui fait basculer le simple sympathisant au rang d'adepte dépendant. Ce n'est qu'à partir du moment où le sympathisant se sent devenir coupable de douter et de penser par lui-même et coupable de remettre en question la doctrine, qu'il devient véritablement adepte.

En réalité cette culpabilisation a pour but d’instaurer une dépendance à la pratique de la méditation comme moyen de purification puisque pour réduire l’écart entre les aspirations de l’adepte et son identité présente, ou pour devenir parfait, il faut être en conscience d’âme.

2) La méditation comme instrument de dépendance

Les Brahma Kumaris enseignent qu’il est possible de remédier aux imperfections actuelles, aux faiblesses qui sont du domaine de l’acquis en faisant renaître l’inné. La méditation est conçue comme un moyen de purification car « l’âme est malade ».

« Lorsque je suis venue à l’origine, j’étais une étoile pure, étincelante et puissante. Après avoir pris plusieurs naissances, j’ai perdu du pouvoir. Aujourd’hui je suis devenue impure et je veux redevenir parfaitement pure à nouveau en faisant de la méditation. C’est pourquoi je suis assise ici. »

Les BK assignent aux adeptes une visée de perfection impossible à réaliser : celle de devenir des anges, libres de toutes mauvaises habitudes. Pour parvenir à la perfection, il existe toujours de nouveaux degrés à franchir et l’adepte devra faire toujours plus d’efforts, et accroître toujours plus ses méditations.

« Lorsque vous êtes assis en méditation, vous nettoyez les sanskars14 du passé. Cependant, si vous travaillez en conscience de corps, alors vous venez de perdre ce que vous avez gagné et le solde de votre compte est nul. Pour aller vite, il faut faire un double effort. Vous devez régler vos comptes lorsque vous vous asseyez en méditation tôt le matin, puis, durant toute la journée, vous devez vous maintenir dans le niveau de conscience d’âme et ne laisser aucun sanskar impur s’enregistrer. Délivrés d’anciens et de nouveaux sanskars impurs, vous avancerez doublement vite. »

La méditation est conçue comme un lien de dépendance de l’adepte humain au modèle divin. L’adeptat représente l’adolescence du disciple, qui, pour que la secte fonctionne, ne sera jamais adulte à part entière. L’adepte est pris dans une spirale : il doit venir de plus en plus régulièrement au centre Raja Yoga, aux séminaires, retraites spirituelles dans un centre BK, à Madhuban en particulier. Ainsi la secte n’est pas un passage, c’est une fin en soi.

D) La transformation par les prétendus pouvoirs

Le dernier cours de méditation du Raja Yoga traite des huit pouvoirs que l’âme peut acquérir si elle entretient le contact avec l’âme suprême. Ils sont détaillés l’un après l’autre dans un petit livret qui s’intitule : « Réclamer les huit pouvoirs ». Il s’agit du pouvoir de s’intérioriser, d’être toujours prêt, de tolérer, de s’adapter, de discerner, de décider, de faire face et de coopérer.

L’adepte est conditionné par ces pouvoirs, c’est à dire qu’il perd ses références antérieures et leur substitue une nouvelle grille de valeurs.

1) Réclamer les pouvoirs

En présentant les pouvoirs comme un héritage do not l’ « enfant » doit être digne, la secte vise à déplacer la question. Au lieu de se demander si ces pouvoirs sont fondés, lui seront bénéfiques, la secte fait douter l’adepte de Silver Age foi. L’adepte a une obsession : est-il digne ou non de « réclamer » ces pouvoirs ? Il a intégré qu’on ne peut devenir puissant et vertueux que si on adhère à la secte et on reconnaît le gourou. S’il doute, il n’obtiendra pas l’ « héritage du Père » car il ne sera pas aimé du Père. Ainsi la secte joue sur l’affectif : la peur d’être considéré comme indigne ou d’être exclu du groupe.

« Ce n’est pas sans raison que l’on parle de ‘réclamer’ les pouvoirs et non de les ‘quémander’ auprès de l’Ame suprême.L’enseignement du Raja Yoga nous sensibilise à l’importance de se reconnaître comme les véritables enfants du Père pour concevoir notre droit légitime à l’héritage représenté par ses vertus et pouvoirs divins.
Réclamer au lieu de mendier indique une foi véritable. »

Les pouvoirs ont pour finalité la transformation de la recrue et les Brahma Kumaris le revendiquent : « La transformation est le but de l’enseignement du Raja Yoga et c’est ce qui nous semble le plus important à retenir.»

2) Reprogrammer l’esprit

L’adepte, en intégrant les pouvoirs, change Silver Age grille de valeurs et adopte de lui-même le nouveau comportement prescrit par la secte. La manipulation est basée sur l’émotionnel (la peur de ne plus être aimé et aidé par le Père) et la pression de groupe puisque tous les adeptes évoquent ces pouvoirs de façon répétitive. Plus l’adepte assimile les pouvoirs et plus il croit être aimé par le Père, en réalité, plus il devient dépendant. L’adepte, fasciné par le gourou à qui il prête des pouvoirs d’omniprésence, d’omniscience, va se transformer dans le sens que lui prescrit la secte et sans être conscient de l’origine extérieure de la suggestion. Ainsi la secte opère une manipulation mentale c’est à dire qu’elle prend le contrôle de l’esprit et du comportement de l’adepte à partir de techniques de persuasion et de suggestion mentale. L’adepte manipulé a l’impression que son adhésion dépend de lui et que Silver Age transformation relève de Silver Age volonté.

En cas de sortie de secte, c’est cette prétendue liberté personnelle qui perturbe les efforts de « désendoctrinement ».

Transformer les pensées de l’adepte

Si les Brahma Kumaris insistent tant sur le pouvoir de l’intériorisation, « pouvoir fondamental », « qui permet d’acquérir tous les autres pouvoirs et d’acquérir le pouvoir de la transformation.»17, c’est pour que l’adepte prenne l’habitude de mesurer la situation à l’aune des nouvelles valeurs de la secte.

Afin de mettre en valeur ce pouvoir, ils l’associent au « profond respect de soi », à un « acte de maîtrise totale de soi»18 et condamnent l’extraversion. Ainsi ce pouvoir garantit à la secte que l’adepte dans l’intériorisation gardera ses doutes pour lui- même et culpabilisera arbitrairement sans en faire part aux autres.

L’adepte apprend à culpabiliser dès qu’il a une pensée en « conscience de corps » :
« Avant même de s’exposer à ce piège potentiel des sens, on doit s’intérioriser et se fixer fermement dans la conscience d’âme. En se retirant ainsi, l’âme exerce alors son droit de regard sur les sens plutôt que de s’y soumettre. »

De même, la vérité et la justesse de pensée deviennent associées au Père, ou à la pensée de la secte.

« Le pouvoir de discerner est la façon correcte d’utiliser l’intellect.( ) Quand l’âme reste unie au Père, l’intellect devient lui même divin et subtil. »

« Moi l’âme, je suis la vérité et le vivant. Je peux m’asseoir face au Père, la Vérité, l’Autorité toute puissante. Il me donne la sagesse, le pouvoir de la vérité. Nul ne peut défier cette autorité, elle vient du Père. »

Moi l’âme, je suis si radieuse dans ma vraie forme. Tel un diamant sans défaut, parfaitement pur et divin. Je suis lumière comme mon Père. Toi, tu m’as montré ce qui est réel, vrai. Tu m’as sauvée de l’erreur. Tu m’as éloignée du monde de la fausseté. Maintenant je décide de rester avec toi. Je reste toujours dans la compagnie de la vérité. Je ne serai plus trompée. »

Grâce à ma loyauté envers mon Père, j’ai tout acquis. Je fais l’expérience du contentement sans limite.

Ainsi, l’adepte reprogramme ses valeurs : la vérité et l’autorité deviennent la secte à laquelle il se doit d’être loyal.

Grâce au pouvoir du discernement, il apprend à devenir vigilant et à refuser les pensées ou attitudes « en conscience de corps », associées à l’illusion et à l’erreur.

« Le pouvoir de discerner aide à reconnaître les pièges de la conscience de corps, peu importe l’enrobage ou leurs façons d’être alléchants. L’illusion présente le faux comme étant vrai. On s’en aperçoit et on considère ce test comme un moyen de grandir. »

«L’outil le plus précieux à acquérir est celui qui nous permet de repérer les empreintes négatives de la conscience de corps dès leur apparition. Savoir
reconnaître le faux soi derrière les pensées et sentiments est le pouvoir le plus subtil et le plus important.

Si, grâce au pouvoir du discernement, on peut reconnaître une illusion en soi, il est plus facile de se reprendre en main. »

En définitive, la secte valorise les pouvoirs d’intériorisation et de discernement afin que l’adepte agisse en amont au niveau des pensées et s’automanipule. De même, la secte lui apprend à faire face au doute ou à la critique.

Annihiler le doute et devenir indifférent à la critique

Le doute est condamné comme étant générateur de « pensées perdues » et s’oppose à l’enseignement de la secte qui favorise les « pensées utiles et positives » qui « nous libèrent de la fatigue mentale et physique. »

Face aux personnes qui tentent de dissuader de la pratique du Raja Yoga, l’adepte apprend à ne pas douter car le doute est associé au raisonnement logique condamné sous le sceau « conscience de corps ». L’adepte se réfugie en conscience d’âme :

« On peut s’éloigner de toutes sortes de situations et se protéger sous la carapace de la conscience d’âme »

Les pourfendeurs du Raja Yoga entrent eux aussi dans le mythe, dans le rôle des enfants de Baba qui s’ignorent et qui ignorent de façon ingrate leur Père qui les aime.

« Baba nous a donné un très bon yukti (astuce). Parlez à Baba de la façon suivante : ‘Baba je suis ton enfant, je veux continuer à suivre totalement ton enseignement et devenir un enfant pur. Ils sont aussi tes enfants. Il faut que tu leur donnes du pouvoir. Je ne peux pas les convaincre, mais tu le peux parce qu’ils sont aussi tes enfants.’ Si vous leur envoyez des vibrations chaque jour, non en conscience de corps mais en restant dans le niveau de la conscience d’âme, votre pensée et le pouvoir de Baba agiront sur eux. »

Au lieu de se confronter avec la personne qui critique le Raja Yoga, il faut que le Brahmine se place dans une position supérieure en servant cette âme. Tôt ou tard selon la doctrine, la personne se rendra compte de son erreur et reconnaîtra Baba.

Le pouvoir de la tolérance est défini comme un rempart contre la critique. Tous les adeptes ont une réponse uniforme face à la critique car la secte les a programmés pour réagir avec calme et tolérance.

« La tolérance fait don des doux fruits et des bons souhaits même quand nous sommes en butte à la négativité et aux mauvais sentiments. Quand on est en conscience d’âme, quand on utilise l’énergie positive du vrai soi, on ne ressent aucune forme de souffrance ou de malaise, même devant les provocations. »

« C’est le pouvoir de la tolérance qui, face à des circonstances extérieures déplaisantes ne protège plus l’ego mais le dompte et nous libère des liens. En résumé tolérer les difficultés suppose la capacité d’aller au delà de l’influence de la situation négative et de pouvoir ne pas réagir même en pensées. Si quelqu’un m’insulte, me critique ou se met en colère, je peux rester en paix et heureux grâce au pouvoir de la tolérance. « Humble, je demeure silencieuse devant les critiques ou la diffamation. Je n’ai aucun besoin de prouver quoi que ce soit aux autres. Je rends des comptes à Dieu seulement. »

Ainsi la personne critiquant la secte sera tellement décontenancée par l’attitude bienveillante de l’adepte qu’il en viendra à l’admirer pour son sang froid, la maîtrise de lui-même.

En définitive, par les pouvoirs, la secte manipule l’adepte et lui impose ses nouvelles valeurs. L’adepte considère la secte comme la vérité absolue et se pare contre la critique en supprimant Silver Age pensée propre et en répondant par le prêt-à-penser imposé par la secte. A la fin des cours de méditation, l’adepte, fasciné par le Gourou, s’identifie à l’âme et non plus au corps.

Cette tendance sera soutenue par l’idéologie de la secte transmise dans les cours de Raja Yoga.

Partie III

Les cours de Raja Yoga


Une fois que l’adepte s’identifie à l’âme, la secte va justifier par l’idéologie l’instrumentalisation de l’âme au service de la secte.

Les cours de Raja Yoga sont basés sur les révélations du gourou. Une relation affective ayant été établie avec lui au préalable, l’adepte est amené à croire à son enseignement irrationnel parce que le gourou en garantit la véracité.

Le cycle se déroule en cinq cours :

• L’âme, l’âme suprême et les Trois mondes
• La réincarnation et la loi du karma
• Le cycle ou l’histoire de l’Humanité
• L’âge de confluence
• L’arbre du monde Les cours traitant de la loi du karma et du cycle enracinent la dépendance de l’adepte à la secte.

I. La loi du karma (cours N°2)

Les BK font référence au concept hindou de loi du karma qu’ils réinterprètent totalement. Ils détournent la loi du karma pour justifier un lien mécanique entre la conscience de corps et la souffrance du monde afin de présenter la secte comme l’arche de salut.

A) Lien mécanique entre la conscience de corps et la souffrance

La doctrine de la secte vise à générer la peur et la culpabilité chez l’adepte qu’elle renforce en se réclamant d’une pseudo caution scientifique.

1) Générer la peur et la culpabilité

Selon la version BK de la loi du karma il existe un lien mécanique entre l’âme et la matière : « Une relation de cause à effet entre le fait que l’âme s’oublie et s’attache au corps et le fait que la négativité et la souffrance se propagent dans le monde »

L’adepte est mis en situation de débiteur : il doit cesser d’entretenir la souffrance du monde et payer les conséquences de Silver Age pensée en conscience de corps qu’il a eue jusqu’à l’entrée dans la secte mais également dans ses vies antérieures. Il doit donc « régler les comptes karmiques négatifs » et « accumuler un compte karmique positif ».

S’il continue d’agir en conscience de corps, donc en dehors de la secte, il s’expose à d’atroces souffrances : « Les comptes karmiques négatifs (ou dettes karmiques) se règlent naturellement de trois façons : par le corps ou le mental (maladie ou état de santé), par les relations, par les situations (tempêtes, incendies, etc.) »

Afin de renforcer l’angoisse de l’adepte, la doctrine donne de la loi du karma une justification scientifique.

2) Caution scientifique

Juste avant d’expliciter la loi du karma, qui n’est autre qu’une croyance, les Brahma Kumaris donnent à cette loi une justification scientifique en la mettant sur le même plan que les lois incontournables de la matière.

« Les lois de l’univers régissent le monde. C’est par exemple la gravité, le cycle de l’eau On constate qu’elles sont automatiques, incontournables et s’appliquent sans aucune exception ni distinction. Selon le Raja Yoga, aux lois de la matière correspondent des lois de l’esprit. Les lois physiques ont leur équivalent métaphysique. » « La loi du karma est une loi de l’univers, c’est le pendant métaphysique de la loi de Newton : pour toute action, il existe une réaction égale et de sens opposée. De même qu’une balle lancée revient avec la même force, toute action a son retour avec une intensité semblable. En d’autres mots, ‘on récolte ce que l’on sème’. C’est aussi ce que l’on appelle la loi de la causalité. Le karma, l’action, c’est la cause. Le fruit du karma, la réaction, c’est l’effet. »

Il devient évident pour l’adepte que ses actions vont automatiquement avoir une réaction et de manière « incontournable ». La secte justifie scientifiquement la loi du karma dans le but d’accroître le crédit que l’adepte accorde à cette « loi » ainsi que l’angoisse et la culpabilité qui lui sont attachées. Après avoir généré ces sentiments arbitraires, la secte se pose comme la voie de rédemption.

B) La secte est l’arche de salut

Si l’adepte veut échapper aux souffrances liées à la conscience de corps, il doit pratiquer la conscience d’âme. L’âme peut se racheter par le Yoga, le karma Yoga et le service spirituel.

1) Le Yoga ou méditation

Selon les Brahma Kumaris, la qualité du karma n’est pas définie par la qualité de l’action elle-même, mais par la qualité de la conscience dans laquelle cette action est faite.

Une bonne conscience est la conscience d’âme : « Un corollaire de la loi du karma peut se formuler comme suit : toute action faite dans la conscience d’âme devient une bonne action, alors que toute action faite sous l’influence d’un vice en conscience de corps devient une mauvaise action. »

Afin d’agir en conscience d’âme, il faut donc venir régulièrement méditer au centre Raja Yoga, car :

« Ce n’est qu’à travers la connexion à Dieu que l’être humain est libre. »

En réalité la définition de la liberté correspond à l’asservissement dans la secte.

« Afin de garantir la qualité de mes actions, je dois avoir un niveau de conscience élevé et ceci, grâce à des méditations fréquentes afin que l’Ame suprême m’emplisse de son pouvoir. Je serai ainsi guidé par ma conscience, la voix de l’état originel de l’âme, vers une profonde mutation de ma personnalité »

La méditation (Yoga) doit être vécue par les adeptes comme « le prolongement naturel de la connaissance. »

Ainsi, la secte conçoit la méditation comme une méthode d’endoctrinement et d’aliénation de l’adepte à la secte et non pas comme une expérience personnelle à la transcendance do not la visée serait libératrice.

La conscience d’âme est en réalité la voix de la secte puisque l’adepte perd tout libre arbitre et devient un automate qui appliquera le prêt-à-penser de la secte.

2) Le Karma Yoga : agir pour Baba

Au nom du pouvoir de la coopération, la secte transforme les valeurs de l’adepte. Le travail n’est plus une source de valeur économique comme dans la société capitaliste, mais est conçu comme une pratique utile qui amène l’apaisement de l’esprit et la disparition du moi égoïste.

Ceux qui coopèrent sont ceux qui travaillent à la création d’un monde meilleur qui apporte du bénéfice à tous.

« On travaillera pour la collectivité et non pas pour soi ; on n’aura aucun désir d’être reconnu ou récompensé. Lorsqu’on apporte du bénéfice aux autres en sacrifiant son propre confort, on a alors acquis le pouvoir le plus élevé qui est celui de la coopération. Ce genre de coopération rendra chaque tâche facile. »

Au nom du pouvoir de coopérer, l’adepte s’engage dans le système de contreparties. A son arrivée dans la secte, il reçoit beaucoup des adeptes matériellement et affectivement. Puis les adeptes lui adressent des demandes minimes au départ (assister à une réunion, témoigner en groupe d’une expérience, apporter une contribution financière très modeste) qui sont présentées comme étant pour son seul bien. Par la suite, c’est l’adepte qui demande à « faire du service » (coller des affiches ). Cuisiner pour la communauté est conçu comme un privilège qui ne peut être accordé qu’aux personnes sérieuses qui viennent régulièrement au centre et sont jugées assez pures. Plus l’engagement est lourd et onéreux, plus il reflète l’estime que lui témoigne le groupe. A partir du moment où l’adepte est engagé dans la spirale, il peut difficilement faire machine arrière car c’est la démarche salvatrice qui est en jeu et cela reviendrait à perdre tout ce qui a été engagé. Il est soumis psychologiquement et physiquement à des obligations qui le privent de son libre arbitre et qui suppriment son espace personnel. De recruté, l’adepte devient recruteur : le prosélytisme sera la preuve de Silver Age conviction, de son dévouement.

Plus Silver Age responsabilité croit au sein de la secte, plus les liens de dépendance sociale et morale se renforcent. Pris par l’effet d’entraînement mutuel, l’adepte consacre tout son temps libre à la secte. Il est conditionné à se soumettre de plus en plus aux injonctions de la secte et trop impliqué, il ne peut plus revenir en arrière. Convaincu de l’inutilité de l’argent et des biens, l’adepte n’a pas de mal à s’en détacher pour les allouer à une mission qu’il considère comme noble.

En définitive, le Yoga de l’action, derrière l’alibi du service à Dieu devient une source d’exploitation et d’asservissement du disciple au profit de la secte.

3) Par le service spirituel

Ce que la secte présente comme une tâche noble, faire du service spirituel, cache une réalité beaucoup plus prosaïque : il s’agit de faire de l’adepte un instrument au service du prosélytisme, afin d’accroître les effectifs de la secte et de la rendre plus puissante.

La justification doctrinale est de rapprocher les autres de Dieu, pour qu’ils reçoivent eux aussi leur « héritage ».

« La plus grande aide que l’on puisse apporter aux autres est de nature spirituelle. C’est la forme d’action la plus élevée. »

La secte entretient un sentiment de culpabilité : l’adepte ne doit pas être responsable de l’éloignement des autres de Dieu.

« Si nos actions ne sont pas précises, si vous créez de la tension, vous faites du disservice. Si vos collègues de travail savent que vous pratiquez le Raja Yoga et que votre comportement n’est pas bon, que vous oubliez des choses, que vous vous irritez facilement, ils vont forcément douter de l’efficacité du Raja Yoga. »

« Vos actions doivent être parfaites, pures et propres. Sinon, ils n’auront jamais la foi en vous et n’accepteront jamais cette connaissance. Ils ont besoin de la connaissance de Baba et de recevoir Son héritage mais votre comportement les dissuade de venir. Ils restent à l’écart de Dieu et de leur fortune. Qui est responsable de cela ? Vous l’êtes ! Ainsi c’est votre péché. »

Ainsi, parce qu’il représente le Raja Yoga, l’adepte ne peut pas faire preuve de faiblesse car ce serait anti productif pour la secte. L’adepte doit être digne de l’institution.

« Le monde entier observe les Brahma Kumaris, comment ils se comportent et quelle est leur nature. Nous sommes dans une vitrine, par conséquent nous devons être totalement attentifs à chaque pas.

Toutes les actions de l’adepte doivent refléter l’idéal de perfection auquel tend le groupe.

Les qualités des adeptes sont instrumentalisées par la secte pour lui donner du crédit. C’est un moyen de séduction de nouvelles recrues.

« En voyant vos activités et votre comportement, combien vous êtes paisibles et aimables, la précision de vos actions, ils seront naturellement attirés et auront foi en vous. Par la suite, ils accepteront tout ce que vous direz. »41

Ainsi, on voit la dérive de la secte par rapport à la pratique de la spiritualité qui vise à rendre l’individu épanoui et libre. Dans la secte, les bénéfices de la méditation sont récupérés pour la séduction de nouvelles recrues. Le prosélytisme présente un autre avantage pour la secte : il conforte l’adepte dans ses croyances. En tentant de convertir des recrues potentielles, le disciple renforce son engagement dans la secte. Si la recrue est sensible à son bien-être apparent et se convertit, cela le conforte dans son choix de vie.

En définitive, la loi du karma culpabilise l’adepte pour ses pensées passées et présentes en conscience de corps et présente la secte et le service que l’adepte peut y réaliser
comme la seule possibilité de rachat. La doctrine du cycle ou de l’Histoire de l’Humanité vise aussi le même résultat.

II. Le cycle ou l’histoire de l’humanité (Cours N° 3)

Dans ce cours, les Brahma Kumaris réinterprètent l’histoire de l’humanité comme une dégradation causée par le passage progressif de la conscience d’âme à la conscience de corps.

La doctrine a pour objectif de donner une réalité à la quête de perfection des adeptes en présentant l’âge d’or comme une période qui a déjà existé et qui va se produire à nouveau.

Le moment présent étant exceptionnel, cela justifie les efforts que l’adepte doit fournir au sein de la secte.

A) La loi du temps, prétendument scientifique

Les Brahma Kumaris donnent à la dégradation de l’humanité une justification scientifique.

1) La notion cyclique du temps

Si la notion du temps de laquelle nous sommes familiers est linéaire et comporte un début et une fin, les BK proposent une notion cyclique du temps.

Selon les BK, le monde physique suit un cycle répétitif de 5000 ans à la fin duquel il est détruit et recréé à chaque fois. Chaque cycle est exactement le même que le précédent.

L’animateur du cours expose ensuite « la loi du temps », loi faisant référence à la science.

Afin de justifier la notion cyclique du temps, les BK se réfèrent à Lavoisier, qui « a démontré que rien ne se perd, rien ne se crée. »

Mais très vite, ils réaffirment leur supériorité sur les scientifiques qui errent :
« Des scientifiques, à la recherche des origines de l’univers, l’ont étiré jusqu’à des millions d’années ».

S’ils sont toujours « à la recherche », les Brahma Kumaris eux ont trouvé !

La notion cyclique du temps prétendument scientifique vise à justifier la dégradation du monde.

2) La dégradation

Pour justifier l’idée de dégradation et avancer la notion de destruction, les Brahma Kumaris font référence à la loi physique de l’entropie. De cette loi qui concerne les échanges thermiques, ils déduisent que tout ce qui est neuf devient vieux et donc que

« l’univers et chaque système isolé qu’il contient, tendent inexorablement vers un état de désordre toujours croissant. »

Ils divisent l’histoire du monde en quatre âges : l’âge d’or, l’âge d’argent, l’âge de cuivre et l’âge de fer. A la prétendue caution scientifique de leur construction théorique, ils ajoutent celle de la nature faite des cycles des saisons et des jours.
L’âge d’or correspondrait ainsi à l’aube, au printemps ; l’âge d’argent au grand jour, à l’été, l’âge de cuivre au crépuscule, à l’automne et l’âge de fer à la nuit ou à l’hiver.

Ainsi la science et la nature sont sensés donner du crédit à leur construction conceptuelle.

En définitive, si la version BK de la loi du karma a défini un lien mécanique entre l’âme et la matière, la loi du temps est censée le confirmer et expliquer l’histoire de l’humanité.

B) Expliquer l’histoire de l’humanité par une relation entre l’âme humaine et la matière

Les Brahma Kumaris prétendent « expliquer l’Histoire de l’Humanité et donner des réponses aux questions : D’où venons-nous ? Où allons-nous ? » Selon la doctrine, l’humanité se dégrade progressivement, au fil de quatre âges.

1) L’âge d’or

L’âge d’or est défini comme une « époque où le monde est beau et neuf, parfait et paradisiaque. C’est le paradis sur terre » Les BK donnent une réalité historique à l’âge d’or, justifiée par le fait qu’il figure « dans presque toutes les écritures, mythologies ou légendes ».

Dans le guide réservé aux animateurs, figure la consigne : « On explique l’âge d’or en insistant sur le fait que le monde extérieur est le reflet de la qualité des âmes qui l’habitent. »

« Quand l’âme est pleinement consciente d’elle-même, la matière est à son plus haut niveau. »48. Durant l’âge d’or, « tout est à son niveau d’énergie le plus élevé. Les âmes sont à leur niveau le plus élevé et la matière aussi. »

« L’âge d’or voit des êtres divins accomplis spirituellement do not la conscience est pure et qui expriment naturellement la paix, l’amour et la joie. Leur sagesse naturelle est reflétée par la matière : les ressources naturelles sont abondantes, la civilisation est unie et ils ont un mode de vie commun. »

Puis vient l’âge d’argent, durant lequel l’âme perd de Silver Age pureté et en conséquence le monde extérieur se dégrade. La dégradation se poursuit jusqu’à l’âge de cuivre.

2) L’âge de cuivre

Cet âge est marqué par le passage de la conscience d’âme à la conscience de corps avec toutes les conséquences négatives que cela implique pour l’homme et par l’apparition des religions.

Le passage de la conscience d’âme à la conscience de corps L’enseignement fait coexister des éléments empruntés au fantastique avec des éléments culturels identifiables pour accroître la crédibilité du mythe. Il associe la perte de la
conscience spirituelle et le fait que l’humain s’identifie à Silver Age forme physique à « un virus », « au péché originel et au paradis perdu rapportés par la Bible. »

La conscience de corps est à l’origine des conflits, de la souffrance et de l’accumulation des possessions matérielles. Les conflits ne seraient que « la conséquence de la dualité intérieure entre la conscience d’âme et la conscience de corps ».

« Cet oubli de l’être spirituel authentique crée dans les esprits une dualité et entraîne avec elle la chute de la souveraineté naturelle sur le soi et sur le monde.
Les divisions apparaissent et les différentes nations entrent bientôt en conflit pour la possession de terres ou de ressources. »

De même, la conscience de corps génère la souffrance : «Une attraction pénétrante vers les autres corps, la dépendance des sens physiques pour atteindre le bonheur, les désirs de toutes sortes entraînent les premières expériences de conflit et de peur et les premières vagues de peine dans la conscience humaine. »

Enfin, la perte de la conscience d’âme est responsable de l’accumulation des possessions matérielles : « Les êtres humains recherchent des compensations au paradis perdu et se laissent duper en croyant que l’accumulation des possessions matérielles peut servir de substitut au bonheur perdu. »

L’âge de cuivre est aussi marqué par l’apparition des religions.

La religion

La doctrine situe l’âge de cuivre historiquement par la venue sur terre d’Abraham, de Bouddha, de Christ et de Mahomet.

« La prolifération des conflits et de la peine, phénomène peu naturel pour la conscience humaine, pousse les êtres humains à en rechercher les causes » à travers les religions. Les religions ont toutes une connaissance de Dieu lacunaire. Elles sont toutes placées sur le même plan : une quête vaine, un accès limité à la connaissance puisque Dieu ne se révèle qu’à l’âge de confluence, aux personnes qui ont à nouveau conscience d’être des âmes.

La dégradation se poursuit jusqu’à l’âge de fer.

3) L’âge de fer

La doctrine brosse un portrait hyper négatif de l’âge de fer afin de culpabiliser les adeptes d’être en conscience de corps et de les amener à se réfugier dans la secte.

« A cette période, la scène du monde est plongée dans la noirceur. Il se produit un déclin extrême des valeurs morales et spirituelles. Le monde s’est divisé en plusieurs groupes et la course au pouvoir s’accentue.

Nos librairies sont remplies des histoires du dernier millénaire. D’une couverture à l’autre, les livres relatent l’explosion des divisions et des conflits, des saccages et des pillages aux quatre coins du monde. C’est cependant au cours du siècle dernier que la plus grande noirceur a balayé les affaires humaines. Jamais auparavant, il n’y eut autant de guerres, de divisions, d’avidité, de colère (entre les nations ainsi qu’autour de la table du petit déjeuner), de tensions raciales et d’exploitations des ressources.
Même si nous progressons technologiquement, le comportement humain, les relations humaines et la conscience humaine régressent. Les âmes ont perdu leur pouvoir et par conséquent leur capacité à vivre en harmonie.

Nos appels à l’aide s’expriment de plusieurs façons : drogues, crime, violence gratuite, dépression, maladie, suicide. »

Chacun peut rajouter ses motifs personnels d’insatisfaction liés aux crises contemporaines dans une des catégories fourre-tout: les conflits, la souffrance, l’accumulation des possessions matérielles. En poussant le sentiment d’angoisse à l’extrême, les BK jouent sur le besoin primitif de refuge dans l’irrationnel. Aux problématiques multiformes qui ont des réponses fragmentaires, la secte répond par une pensée magique. Elle propose une représentation totalisante de «l’Histoire de l’Humanité » : tous les inconvénients, défauts, et fléaux n’ont qu’une seule cause : la perte de la conscience d’âme.

En contrepoint figure la culpabilisation de l’adepte : s’il continue à agir « en conscience de corps » ou selon son mode de pensée habituel, il perpétuera toutes ces catastrophes. La secte demande à l’adepte de concevoir les pensées liées au corps comme antinaturelles et de les supprimer car elles sont jugées impures.

Afin de supprimer la réflexion rationnelle de l’adepte, la secte fait entrer la normalité dans la légende. Ainsi, s’il a des pensées liées au corps, ce n’est pas seulement parce qu’il est humain mais parce que :

« Pendant les 63 dernières vies, l’intellect a eu l’habitude d’accepter seulement des pensées liées au monde corporel ou celles venant des sanskars du passé. »

Cette justification théorique enferme l’adepte dans le mythe qui offre une réponse d’application universelle : retrouver son identité d’âme, en particulier en cette période d’âge de confluence.

C) Le moment présent : l’âge de confluence (Cours N° 4) « L’âge de confluence fait référence à deux confluences : la rencontre entre Dieu et les âmes ainsi que celle entre le vieux monde et le nouveau monde. »

1) Un moment exceptionnel

Les hommes ont donc erré en quête de Dieu, durant les âges d’or, d’argent, de cuivre et de fer, soit durant 4900 ans, puisque chaque âge dure 1250 ans. La période actuelle est appelée l’âge de confluence et elle est unique puisqu’enfin Dieu se manifeste. L’âge de
confluence a débuté en 1936, lorsque Shiv Baba s’est révélé au gourou, Brahma Baba Lekk Raj. C’est le seul moment où il est possible de recevoir le pouvoir de Dieu et de devenir une déité.

Se transformer grâce au pouvoir de Dieu

L’invention du concept d’âge de confluence a pour finalité de justifier tous les changements que la secte impose dans la vie de l’adepte. La secte va en effet légiférer dans tous les domaines de Silver Age vie, de l’alimentation au sommeil, en passant par la sexualité et les loisirs. En présentant la période actuelle comme étant déterminante pour le futur, la secte endoctrine l’adepte pour l’amener à réclamer de lui même ces changements

« Me dire que je suis maintenant à l’âge de diamant, c’est me placer dans une position idéale pour le changement »

« L’âge de confluence est la période la plus bénéfique de tout le cycle, car ce n’est qu’à ce moment que l’âme peut prendre le pouvoir de Dieu en restant dans Son souvenir. En aucun autre temps, l’âme ne sait exactement qui est Dieu, où il réside et comment réellement établir une relation profonde avec Lui. »

Si les adeptes « sacrifient » cette vie à Dieu (à la secte), ils vivront le paradis durant 2500 ans (le futur âge d’or et âge d’argent), avant qu’à nouveau la conscience de corps reparaisse générant des vices, des conflits et les religions.

En effet, « Durant tout le reste du cycle, elle (l’âme) utilise l’énergie accumulée à l’âge de confluence. »59 « En étudiant le Raja Yoga, pendant cette très courte période de l’âge de confluence, nous en recevrons la récompense pendant des siècles. Les graines d’un karma pur semées aujourd’hui donneront de beaux fruits pendant très longtemps. En collaboration avec Dieu, l’âme pose ainsi les fondations d’un monde meilleur. »

On comprend que l’invention des âges et leur prétendue datation historique n’ont pour but que d’amener l’adepte à sacrifier Silver Age vie à la secte, au nom du bonheur futur qu’il en retirera. La devise suivante est répétée à l’envi : Il faut « se détacher de Silver Age fortune limitée pour créer Silver Age fortune éternelle »

Refuser le changement, signifierait être irresponsable. L’adepte a intériorisé cette notion, et il demande lui-même à se transformer afin de devenir une déité à l’âge d’or.

Devenir des déités

Bientôt va s’effectuer le passage entre l’âge de fer et l’âge d’or. Cette transformation dépend du nombre de personnes qui sont éveillées spirituellement grâce à la connaissance donnée par Baba. Plus les personnes sont nombreuses et mieux la transition se fera. La secte promet aux adeptes de devenir des déités de l’âge d’or.
« Le niveau ultime des Brahmines est le niveau angélique et les anges doivent ensuite devenir des déités. »

C’est une promesse de bonheur et de contentement.

« Les traits de caractère des êtres qui y vivent reflètent les plus nobles qualités. Tous suivent un mode de vie divin. »

«Rien ne peut troubler le bonheur incommensurable des déités. Aucune souffrance, aucun attachement ni aucune peur ne viennent effleurer l’esprit des êtres humains. Ce sont les véritables dieux et déesses »

En lui faisant croire à Silver Age toute puissance, à l’élimination des obstacles et des frustrations, le discours symbolique réactive chez l’individu un narcissisme primaire. La secte lui fait miroiter un monde parfait où ses désirs refoulés, ses rêves seront exaucés. Mais ces rêves ne seront jamais confrontés avec le réel, puisqu’ils sont projetés dans un futur lointain. Selon la doctrine, l’ère de bonheur adviendra après une grande destruction de la planète.

2) La grande destruction : règlement de la dette karmique

L’apocalypse est à la fois un fait matériel, la destruction planétaire, et un fait divin, la révélation. L’apocalypse est imminente et est attendue avec ferveur car elle marquera le début d’une ère de bonheur. A ce niveau d’endoctrinement, les adeptes ont intégré l’idée que l’humanité doit régler Silver Age dette karmique à travers l’apocalypse. A partir du constat du danger permanent et de catastrophe imminente et irréversible, la secte exerce une pression psychologique sur l’adepte : s’il est irresponsable, il se place du côté des damnés.

Les damnés paieront leur dette karmique « à travers cinq sortes de souffrances et de punitions : la maladie, les calamités naturelles, la guerre chimique et nucléaire, la guerre civile et l’attaque des âmes faibles et impures par des âmes malveillantes qui ont quitté le corps. »

Les conséquences terribles de la pensée en conscience de corps, do not les damnés seront victimes, génèrent l’angoisse de l’adepte qui se réfugie du côté des élus. Le gourou, après avoir installé l’angoisse, se pose comme le seul détenteur des solutions propres à la soulager.

« Nous avons le choix : ou bien nous sommes disposés à souffrir, ou bien nous sommes disposés à nous purifier avec le pouvoir de l’Energie Suprême. »

« Baba est venu pour nous libérer de la souffrance. Une âme rechargée reviendra à la maison en ma compagnie. »

Ainsi la compagnie de Baba semble être un antidote contre toute sorte de souffrances. Contrairement au commun des mortels, les élus, eux, ont accès à La connaissance des règles de la nature et s’ils adhèrent au groupe, pourront être «sauvés». Cette connaissance est réservée aux initiés, à l’élite.

« Vous êtes des instruments, quelques uns sur des millions et des millions et une poignée sur ces quelques-uns. Quelques-uns sortiront du lot sur des millions et des millions, mais vous êtes la poignée sur ces quelques-uns. »

La mission confiée aux Brahmines est de purifier l’Humanité.

« Irradiez votre énergie et votre pouvoir sur le monde entier. Envoyez vos vibrations pures à toutes les âmes du monde afin de les purifier. »

En définitive, la prédiction d’une destruction future de la planète et des êtres vivants entretient une dynamique d’adhésion au groupe, d’autant plus forte qu’elle s’appuie sur le thème du rachat. Si l’adepte ne fait pas les efforts nécessaires, il s’expose au sort inéluctable qui attend le commun des mortels et n’est pas digne de la mission des Brahmines.

Le manichéisme induit un choix obligé : l’adepte ne s’engage pas volontairement mais il est embrigadé. Comment les adeptes peuvent-ils croire en l’âge d’or et à des fables tellement irrationnelles ?

Des études sur les mythes fondateurs des sectes ont montré que plus le récit originel est incroyable et merveilleux, plus la secte perdure et résiste à la critique externe. A l’inverse, plus l’expérience décrite par le gourou repose sur une explication logique, moins la secte durera.

L’enseignement est sacralisé car il est censé provenir de Dieu et il est supposé contenir toutes les réponses aux questions existentielles. Le mythe n’est plus perçu au niveau d’une métaphore symbolique à explorer : la transcendance est réduite à des images formatées qui empêchent toute quête personnelle, toute forme de questionnement. La secte remplace les interrogations par une croyance fermée en forme de certitude puisque les catégories idéales donnent sens aux différences. Le devoir de l’adepte se réduit donc à apprendre et à répéter en se rendant conforme au modèle parfait déterminé par le gourou.

La construction conceptuelle allégorique qui coupe le sujet de la réalité en le projetant dans un univers fictif a pour but unique d’amener l’adepte à vouloir de lui-même se transformer en acceptant le totalitarisme de la secte qui s’ingère dans tous les domaines de Silver Age vie.

Partie IV

Le totalitarisme


L’adepte a une image obsessionnelle qui accapare toute son activité psychique : être suffisamment pur et puissant pour devenir une déité à l’âge d’or. Cette image se pose comme plus réelle que le réel, en masquant ce dernier. La secte, en enracinant cette obsession de pureté assortie d’un sentiment arbitraire de culpabilité et de peur du châtiment, opère une manipulation mentale qui transforme l’adepte en pantin obéissant à ses ordres. Cette manipulation, totalement dissimulée, amène l’adepte à être persuadé que toutes ses pensées et ses décisions viennent uniquement et librement de lui. En réalité, l’enfermement psychique de type obsessionnel conduit à la perte de son libre arbitre. Il devient sensible à toute suggestion et dans l’incapacité de distinguer si elle provient de lui ou d’une autre personne. C’est ainsi que la secte bouleverse totalement son mode de vie, tout en justifiant les transformations par l’idéologie : l’exigence de pureté et la création du nouveau monde. Au fil du temps, les BK justifient une discipline toujours plus stricte par une gradation dans la quête de pureté. Dans leur doctrine, ils font référence à deux niveaux de pureté : le « monde subtil » dans lequel l’adepte peut rencontrer Brahma Baba en atteignant une dimension angélique et le « monde incorporel »66 où il peut rencontrer Shiv Baba et devenir une âme. C’est ainsi que l’adepte découvre au fur et à mesure des contraintes toujours plus strictes qui pèsent sur lui : il doit se lever très tôt, adopter un régime alimentaire strict, devenir chaste. La secte procède à l’invasion de la sphère intime de l’adepte et à son isolement.

I. Invasion de la sphère intime

La secte impose une nouvelle temporalité afin de déstabiliser l’adepte et le contrôle de ses pensées.

A) Une nouvelle temporalité

Avec l’Amrit Vela et le Murli, la secte crée des chronorythmes artificiels do not les repères se substituent au rythme intérieur propre de l’adepte. Ce dernier dilue Silver Age temporalité personnelle dans celle du groupe, qui est jalonnée de rites.

1) Amrit Vela L’Amrit Vela est la méditation pratiquée par les adeptes chez eux ou au centre, chaque matin de 4h à 4h 45. La rencontre avec Shiv Baba ne serait possible, selon la justification doctrinale, qu’à ces heures matinales, lorsque la concentration est totale et elle permettrait à l’adepte d’atteindre le niveau incorporel et de brûler les sanskars impurs. Le rite de l’Amrit Vela justifie la privation de sommeil. Il s’assortit de l’instillation chez l’adepte du sentiment de culpabilité : s’il souhaite dormir davantage, cela signifie qu’il est dominé par la conscience de corps.

« Si vous parvenez à stabiliser complètement votre esprit et vos sanskars avant de vous endormir, à instaurer une complète conscience d’âme, pas un seul rêve ne surgira. Alors, même avec aussi peu que deux ou trois heures de sommeil, vous vous sentirez frais et dispos pour toute la journée. La pleine conscience d’âme vous permet d’être totalement détachés du corps. Une heure de sommeil en conscience d’âme équivaut à quatre heures de sommeil en conscience de corps. Une demi- heure de méditation en conscience d’âme équivaut à deux heures de repos. »

La privation de sommeil est un outil puissant qui permet à la secte d’agir sur les capacités intellectuelles, l’équilibre psychique et la personnalité de l’adepte, afin qu’il enregistre la doctrine et le Murli.

2) Le Murli Il est lu chaque matin dans le centre vers 6h, pendant 1H30. Les messages sont ceux que Brahma Baba recevait de Shiv Baba et depuis la mort du gourou, ils proviennent de Dadi Gulzar inspirée par Shiv Baba et Brahma Baba au cours de séances de médiumnité. Le Murli est censé contenir les mots de l’âme suprême, donc être pure vérité et connaissance.

Si l’adepte ne comprend pas le Murli, cela signifie que son niveau spirituel n’est pas assez élevé. Douter est synonyme de faiblesse puisque douter de La vérité divine signifie vouloir des « vérités conformes aux caprices et tendances humaines ». Le Murli ne doit pas être lu de façon intellectuelle avec un esprit critique, mais la vérité doit être expérimentée dans la vie de tous les jours.

L’adepte doit « enregistrer » tout le Murli. Les points du Murli doivent être étudiés régulièrement.

« Au moins trois fois par jour, à l’heure des repas, vous prenez un peu de temps pour nourrir l’âme également. Pendant cinq à six minutes, alors que vous nourrissez le corps révisez les points du Murli. Ensuite, dès que vous disposerez d’un moment de libre, ces points de connaissance émergeront naturellement dans votre esprit parce que vous les aurez répétés trois fois. Relisez et baratter ces points. »

Si la secte associe « réviser le Murli » à « nourrir le corps », elle s’assure d’une habitude régulière. Afin de renforcer son rapport affectif au gourou, l’adepte se prête à un auto lavage de cerveau, bien rendu par le terme baratter:

« Si vous pratiquez les directives que Baba donne dans les Murlis, vous recevrez davantage de bénédictions de Baba. »

Ainsi cette pratique est justifiée idéologiquement car les adeptes doivent imiter leur maître et devenir des « incarnations de la connaissance. » Si les rituels de l’Amrit Vela et du Murli conduisent à la domination de l’activité psychique de l’adepte, certaines règles visent expressément le contrôle des pensés.

B) le contrôle des pensées

Au nom de la pratique de la conscience d’âme, l’adepte doit penser à la secte de manière permanente en respectant les règles concernant l’alimentation et la conscience d’âme.

1) Règles concernant l’alimentation La nourriture et Silver Age préparation font partie des rituels de soumission permanente de l’adepte qui doit cuisiner en pensant au Gourou et lui offrir le plat préparé.

« Quand vous cuisinez, rappelez-vous pour qui vous cuisinez. Rappelez-vous que vous l’offrirez au Père suprême éternellement pur. Cuisinez avec beaucoup d’amour pour Baba et ensuite, lorsque vous offrirez cette nourriture, elle se chargera de pouvoir.

Baba dit que nous devons manger de la nourriture pure. Si nous mangeons de la nourriture impure ou si la nourriture a été préparée avec une conscience impure ou si nous n’avons pas mangé dans le souvenir de Baba, nous créons de l’énergie ordinaire et non de l’énergie pure.

Une telle énergie ne nous permettra pas de nous concentrer. Elle ne nous aidera pas à nous souvenir de Baba. Une nourriture pure est primordiale pour se souvenir du Père. »

Ainsi, l’impératif de pureté justifie le souvenir permanent du gourou durant la préparation, l’offrande et le repas. Au nom de ce même alibi de purification, le régime alimentaire est carencé : les adeptes doivent non seulement adopter le végétalisme qui exclut les œufs, mais supprimer également les oignons, l’ail et la nourriture épicée. Il s’agit en réalité pour la secte de diminuer la résistance physique et de favoriser l’endoctrinement de l’adepte.

Aux règles concernant l’alimentation s’ajoutent celles qui ont trait à la conscience d’âme.

2) La pratique de la conscience d’âme Les relations affectives que l’adepte entretient avec le gourou doivent lui permettre de « faire l’expérience de Silver Age compagnie constamment ». Silver Age pratique de la conscience d’âme doit être constante et elle est assortie du sentiment d’être observé et contrôlé.

Constante

Pour que l’adepte se rappelle la secte constamment, cette dernière édicte des règles concernant les relations aux autres, et l’adepte se rappelle d’elle automatiquement chaque heure par un moyen sonore.

Lorsque l’adepte communique avec d’autres personnes, il les regarde au centre du front au niveau de l’âme.

« Quand nous regardons autour de nous, nous voyons les corps de la tête aux pieds, nous voyons que c’est un homme ou une femme, un ami ou un ennemi. Pendant 63 vies, nous avons eu cette habitude de ne voir que les corps. Maintenant, créons l’habitude de voir l’étoile qui brille dans le milieu du front en pensant : ‘Je parle à l’âme et non au corps. »

De même, au centre Raja Yoga, chaque heure les adeptes peuvent entendre une musique qui est déclenchée automatiquement et dure une minute. L’adepte interrompt son activité en cours ou Silver Age conversation et observe le silence. Il se remet automatiquement en conscience d’âme, ou se « raccorde à l’Essentiel » selon la justification doctrinale.

L’adepte programme également Silver Age montre et chez lui un bip ou une musique qui se déclenche chaque heure, et adopte le même comportement. La secte investit donc toutes ses pensées et chaque lieu où il se trouve.

La pratique de la conscience d’âme est également contrôlée.

Contrôlée

En recommandant à l’adepte d’écrire quotidiennement une charte à Baba, la secte vise à renforcer le rapport affectif qu’il entretient avec le gourou et la peur de l’omniscience de Dieu.

L’adepte, selon les prescriptions, écrit chaque soir une charte à Baba afin de mesurer ses progrès spirituels dans son imitation du gourou. Dans la charte, il est recommandé à l’adepte de se comparer à Baba en s’en inspirant :

« Il a fait le sacrifice complet de Silver Age vie. Il a dédié son intellect, ses biens, tout. Il demandait les instructions à Baba avant d’accomplir chaque action. Il se souvenait constamment de Shiv Baba. Ainsi il a nettoyé tous ses sanskars du passé et il est devenu un ange parfait. Maintenant nous devons le suivre. »

L’adepte doit écrire sur la charte le temps qu’il a passé en conscience d’âme et en conscience de corps durant la journée.

«Noter combien de temps nous avons passé durant une conversation avec quelqu’un en conscience d’âme et en conscience de corps.

La constance dans l’effort et la persévérance nous apporteront le succès.

Un jour, nous atteindrons 60% de conscience d’âme. Ce sera le début de l’âge d’or pour nous. »

La secte entretient l’illusion d’un dialogue entre le disciple et Brahma Baba, ce dernier prenant connaissance des écrits du premier. Dans le Murli, il met la pression sur l’adepte en agitant le spectre de son omniscience :

« BapDada a vu le dossier de chacun. Vous avez tous fait beaucoup de belles promesses. Allez vous en ajouter dans votre dossier ou tiendrez-vous votre promesse pour de bon ? ».

L’adepte se sent donc en permanence sous son regard, et la peur générée par cette prétendue omniscience l’amène à obéir à la secte.

En définitive, la secte légifère sur les données vitales de l’adepte pour s’assurer qu’il pense perpétuellement au gourou et qu’il soit l’esclave de la secte dans ses tâches quotidiennes. L’adepte perd toute liberté de pensée et cela induit une modification complète de Silver Age personnalité. Le manque de sommeil, le régime alimentaire carencé sont une technique de conditionnement qui vise à modifier son comportement. Il s’isole progressivement en prenant refuge dans la secte et en se coupant de l’extérieur.

II. L’isolement

La secte conduit l’adepte à se réfugier dans la secte et à couper ses relations avec l’extérieur.

A) Refuge dans la secte

Les relations de l’adepte se réduisent à celles qu’il entretient avec le gourou et Silver Age nouvelle famille.

1) Baba : un substitut aux relations humaines Après avoir vilipendé les relations humaines, le gourou se pose comme substitut.

Condamnation des relations humaines

A travers une condamnation outrancière des relations humaines, la secte met en avant la relation chaleureuse et désintéressée offerte par le gourou. Par des généralisations abusives, elle condamne toutes les relations humaines pour mieux présenter Baba comme seule alternative aux relations humaines déclarées malsaines.

« Les rapports qu’on peut établir avec Dieu sont très naturels et normaux, ils reflètent le type de relation qu’on peut vivre sur le plan humain. La différence est que la relation avec Dieu n’est jamais polluée par le chagrin, l’abus de confiance ou la possessivité.

Dieu est un Etre complet qui ne cherche donc jamais à prendre quoi que ce soit, ni à ajouter quoi que ce soit à Silver Age personne. Un être complet donne inconditionnellement.
Les expériences et les sentiments qui nous ont manqués dans les relations humaines sont maintenant possibles avec Dieu. Tout ce que nous avons souhaité pour nos relations, mais que nous n’avons jamais vécu, nous pouvons le recevoir maintenant.

J’ai tenté, par mes relations avec les autres êtres humains, de combler mes vides émotionnels. A présent, je peux combler tous mes besoins grâce au contact affectueux avec la Source de tous les Bienfaits. »

L’adepte doit donc se contenter d’une relation parfaite avec Baba.
Une relation virtuelle parfaite

Afin que la relation avec Baba soit omniprésente dans chacune des pensées de l’adepte, elle est multiforme.

« Dieu est notre véritable Ami, notre Mère et notre Père, notre Compagnon, notre Professeur, notre Guide. On peut établir toutes les relations avec Lui. »

La secte entretient l’illusion d’une relation bilatérale : elle encourage les « conversations de cœur à cœur » dans la chambre de Baba, une petite chambre très intime dans laquelle trône son portrait et qui lui est réservée dans chaque centre. Si les adeptes ont une méditation intense, ils interprètent cela comme une aide qu’ils reçoivent de Baba pour les récompenser de leurs efforts. De même, leur progression et le contrôle de leurs « sanskars » sont perçus comme un pouvoir donné par Baba.

Dans le Murli, Baba s’adresse à eux et dit recevoir leurs lettres, pour donner l’illusion de son omniprésence et renforcer la crainte des adeptes qui se sentent sous étroite surveillance. Les adeptes le rendent vivant. Ils lui parlent mentalement et ils l’intègrent dans chacune de leurs actions de la vie quotidienne. Il n’est pas rare d’entendre de la bouche d’un Brahmine: « Aujourd’hui j’ai été faire du vélo avec Baba, puis j’ai cuisiné pour lui. Ensuite nous sommes partis faire les courses ».Enfin, la secte insiste beaucoup sur l’identification du gourou au guide. Lorsqu’on demande aux adeptes leurs projets futurs, ils répondent souvent : « Je laisse Baba me guider. » Cette réponse est significative de la perte de leur libre arbitre.

En se considérant comme un instrument au service de Baba, le disciple remplace la notion de responsabilité individuelle par la fierté tirée du bon accomplissement du devoir prescrit par la secte. Il ne prend plus de décisions, il obéit. En multipliant les relations affectives avec le gourou, l’adepte le rend omniprésent dans Silver Age vie. Il n’a donc plus besoin de famille, ni d’amis, de relation conjugale

De même, Silver Age nouvelle famille le comble affectivement.

2) La nouvelle famille

L’entrée dans la secte : une nouvelle naissance

Le mythe est un excellent outil pour assurer la cohésion du groupe en lui fournissant une filiation commune. Selon le mythe, les adeptes ont un passé commun puisqu’ils étaient rassemblés au cycle dernier il y a 5000 ans. Ils ont un futur commun puisqu’ils connaîtront ensemble la destruction et seront des déités à l’âge d’or, comme cela s’est produit au cycle passé.

L’adepte perd Silver Age filiation naturelle au profit de la pseudo filiation de groupe. Son adoption est officialisée par une cérémonie solennelle : le raki. On lui noue un bracelet au poignet, symbole de Silver Age fidélité à la secte. L’adepte en sortira officiellement intégré, amalgamé, dans une nouvelle filiation faisant du gourou son Père et des adeptes ses frères et sœurs. La secte se présente comme un cocon, une famille de substitution plus accueillante et compréhensive que la famille naturelle. Les adeptes sont tous frères et sœurs, quel que soit leur rang dans la société ou leur nationalité. L’adepte a soudain 200 000 frères et sœurs de différentes nationalités, qu’il pourra rencontrer dans les centres Brahma Kumaris du monde entier dans lesquels il sera très chaleureusement accueilli. Madhuban est un grand rassemblement international de Brahmines qui, malgré leurs cultures et leurs langues différentes, obéissent aux mêmes règles.

« Venir à Madhuban en personne, s’emplir complètement, rencontrer une famille aussi grande( ), rencontrer la famille en personne procure un tel bonheur parce que vous vous rencontrez après 5000 ans. Aussi cette expérience est spéciale. »

La relation au groupe devient fusionnelle.

La fusion dans le groupe

L’adepte veut ressembler à ses modèles car il espère pouvoir bénéficier de ce qu’il perçoit comme un bien-être. Il souhaite lui-même être reconnu de ceux qu’il admire comme faisant partie de la communauté. Il est conduit de lui-même à rechercher la similitude dans son apparence (absence de maquillage, vêtement ample en général pour les femmes peu soucieuses de leur féminité), ses expressions et son comportement. L’adoption du vêtement blanc dans le centre marque son appartenance au groupe et est un gage de soumission à la règle. La dynamique est renforcée par une frustration que ressent l’initié à l’idée de ne pas maîtriser toute la connaissance et de ne pas être aussi épanoui et équilibré que les adeptes plus anciens. Les adeptes sollicitent l’imitation en insistant sur les ressemblances entre les problèmes du néophyte et ceux qu’ils ont résolus grâce à leur engagement dans le groupe.

Si l’adepte fait rationnellement le choix de l’imitation, c’est la dynamique émotionnelle qui préside à son assimilation au groupe. L’adepte est submergé de liens affectifs qui le rassurent et lui donnent le sentiment d’appartenir à un groupe. Il est convaincu qu’il va désormais pouvoir compter sur l’appui de personnes qui déclarent éprouver de la sympathie pour lui. Les membres sont liés par le culte du secret et ont l’illusion de partager quelque chose d’une valeur hors du commun. Le processus d’assimilation l’amène à remettre en question tous les aspects de Silver Age personnalité, à se livrer complètement au groupe. Ainsi, si l’adepte éprouve du plaisir à fusionner dans le groupe, qui tend vers un idéal élevé, il n’est pas conscient du remodelage psychologique et physique do not il est l’objet. Son libre arbitre est remplacé par des conduites automatiques suscitées par l’exemple dans la course à la création du nouveau monde. La conquête de l’amour du Père donne lieu à une émulation parmi les enfants. L’adepte rentre dans la course à la pureté, inspiré par les autres membres de la secte en particulier les « personnes qui ont beaucoup d’années de « Gyan », ou de connaissance.

Mais l’adepte se sent aussi être sous la surveillance du groupe. Il doit constamment montrer des signes de Silver Age fidélité pour obtenir la confiance du groupe. Pour participer à la vie du centre en faisant la cuisine, en animant les cours de méditation, il doit être jugé suffisamment pur et être passé par différentes étapes (retraites spirituelles, dans un centre voisin ou au quartier général en Inde: à Madhuban). Aller à Madhuban suppose d’avoir pratiqué la Shrimat, ou règles de la secte, (Amrit Vela, présence aux Murli, aux cours, à la méditation, végétarisme et chasteté) durant au moins 8 mois. (* Il faut une autorisation des responsables du centre pour qu’un adepte puisse se rendre à Madhuban.)

Le travail pour la secte est conçu comme un privilège do not il faut être digne. Ainsi, l’intégration au groupe passe par le modelage progressif du disciple et organise Silver Age dépendance.

A la suite de la fusion de l’adepte dans la secte, toute critique, tout acte préjudiciable à la vie du groupe touche l’adepte lui même. La critique suppose la possible séparation d’avec la famille, qui est synonyme de mort pour l’adepte, privé alors de tout échange affectif ou spirituel.

Lorsqu’il s’est engagé dans un groupe au point d’y avoir tous ses amis, savoir qu’il risque d’être exclu s’il ne se plie pas à la discipline est une manière efficace de le soumettre, de l’amener à sacrifier son individualité et son libre arbitre. Au risque d’exclusion s’ajoute la peur de faire échouer les plans divins. La doctrine (course à la création du nouveau monde) est un instrument de dépendance.

Le monde du groupe sectaire se structure en une sorte de citadelle assiégée, peuplée uniquement de semblables. Le mythe répartit le monde de façon très manichéenne avec d’un côté le gourou et ses affidés, miroirs de la vérité et du bien ; de l’autre les figures du mensonge et du mal. L’adepte canalise vers l’extérieur les critiques, protégeant ainsi la secte.

En définitive, au nom de la mission qu’il partage avec le groupe, l’adepte perd son individualité. Le sentiment d’une fusion dans le groupe est tel qu’en cas de sortie de secte, la culpabilité d’avoir trahi Silver Age famille pourra obséder l’ex-adepte pendant longtemps. L’impératif d’adhésion pleine et entière à la secte postule l’abandon progressif des attaches avec l’extérieur.

La coupure de l’extérieur

Elle est voulue par l’adepte suite à son incapacité à gérer deux mondes contradictoires et elle est imposée à travers de nouvelles règles de vie.

3) Isolement par aberration

L’enseignement comporte l’obligation d’adhérer à des croyances irrationnelles qui coupent l’adepte du sens commun. Il se trouve en permanence entre deux mondes, celui de l’irréel sectaire et celui du réel social et a des difficultés à gérer des systèmes de pensée et de références contradictoires. L’idéologie sectaire s’appuyant sur la dichotomie intérieur-extérieur et sur le manichéisme bien-mal entretient chez lui un sentiment d’étrangeté. La fantasmatique sectaire (par exemple les idées de destruction de la planète, d’âge d’or, de déité) fait irruption dans Silver Age logique. Son adhésion à l’irréalité idéologique transmise par la secte génère un discours incohérent. Il interprète les événements de façon délirante. Par exemple, il ne retient de l’actualité que les signes avant-coureurs de la destruction de la planète. Son éthique est déplacée puisqu’il attend avec impatience cette destruction qui se traduira par l’avènement de l’âge d’or.

De même, habitué à appliquer le prêt-à-penser sectaire, Silver Age pensée s’appauvrit. Ainsi l’adepte s’isole du monde réel qui devient étranger, menaçant et incohérent, pour se réfugier dans un univers imaginaire. Il est amené à limiter les relations, susceptibles de révéler des incohérences de son comportement et de le faire douter de la Vérité enseignée par le Maître. Il n’est pas nécessaire que cet isolement soit imposé par les autorités du groupe. L’adepte lui-même fuit ses anciens projets de vie, son ancienne personnalité et ses proches les plus tentés d’entreprendre de le ramener à la raison ou de condamner son nouveau mode de vie. Le vide affectif qui en découle entraîne le repli dans les relations privilégiées et exclusives avec Silver Age pseudo famille de substitution. La secte devient le seul lieu où il se sente compris.

4) Les nouvelles règles de vie

Les règles alimentaires et le renoncement à la sexualité induisent la coupure avec l’extérieur.

L’adoption d’un régime alimentaire particulier génère des complications et accentue la coupure avec l’environnement social. La nourriture devant être cuisinée par soi-même ou par un Brahmine et la préparation donnant lieu à des rituels particuliers (offrande), les moments de convivialité autour des repas sont raréfiés.

De même, les règles de conduite sexuelle ont pour finalité, comme pour le reste des relations, la destruction de l’attachement affectif et le repli sur la secte.

Les Brahma Kumaris justifient l’observation du célibat au nom de la pureté et de la libération des liens de la famille et de la société. Avoir des relations charnelles suppose de s’identifier au corps donc au faux moi. L’âme, elle, n’a pas de besoins physiques.

« Shiv Baba dit : Mes doux enfants, le pouvoir de l'abstinence purifie votre intellect (..) Essayer d'observer la pureté en pensée, en paroles, en actions. La luxure qu'engendre le sexe est le plus grand ennemi, qu'il faut absolument conquérir. C'est pourquoi Baba dit : les enfants, conquérez la luxure et vous deviendrez les conquérants du monde, c'est à dire que vous deviendrez les maîtres du Nouveau Monde".

Ainsi, si l’adepte était en couple avant son entrée dans la secte, les perturbations psychiques qu’il subit à cause de cette règle détériorent les relations et conduisent souvent à la rupture. Le respect de la règle n’est pas vérifié mais le sentiment de culpabilité de l’adepte et Silver Age peur d’être mis à l’écart sont tels qu’il se conforme naturellement aux prescriptions.

La doctrine justifie l’isolement de l’adepte et l’emprise globale de la secte sur tous les moments de Silver Age vie. Il est totalement pris en charge dans ses horaires, ses loisirs, son travail, Silver Age nourriture.

Conclusion

En définitive, un individu en quête de développement personnel entre dans la secte des Brahma Kumaris parce qu’il est séduit par un groupe chaleureux et leurré par les références do not elle se réclame faussement.

Il va donc être amené insidieusement à suivre les cours de méditation dans lesquels il apprendra à diaboliser son corps et à s’identifier à son âme, plus facilement manipulable par la secte. Les cours de Raja Yoga (le cycle, la loi du karma), l’enfermeront dans l’idéologie, qui, en devenant pour lui plus réelle que le réel, l’amènera à se réfugier dans la secte pour développer Silver Age conscience d’âme afin d’assurer son bonheur futur. L’adepte endoctriné et manipulé permettra donc à la secte de s’engouffrer dans Silver Age vie intime, de contrôler l’ensemble de ses pensées et de le couper de l’extérieur.

Pourquoi les sectes ont-elles tant de succès ?

La religion, la politique, la philosophie ne dessinent plus un avenir prévisible de l’humanité et l’individu est livré à lui-même pour donner sens à Silver Age vie. La secte profite de l’incertitude et de la peur de l’avenir qui poussent à chercher des réponses simples et rassurantes.

Elle offre une cohérence à un monde fractionné et propose une réponse aux trop faibles choix apportés par la société ou la famille. Face à l’individualisme ambiant, elle est un cocon chaleureux, un groupe accueillant et solide. A la monotonie religieuse, elle oppose l’expérience spirituelle. Elle exploite la quête d’idéal des personnes en les projetant dans un univers imaginaire (l’âge d’or) au nom duquel elles transforment leur mode de vie. L’adepte accepte de faire des sacrifices car il leur donne une interprétation métaphorique qui est censée les ennoblir. Or, cette fuite de la réalité est factice et coupe l’adepte du monde qu’il pourrait transformer à son échelle s’il vivait dans l’ici et le maintenant.

Eveillons notre vigilance ! Cessons de minimiser les effets négatifs des sectes !

Ne plaçons pas sur un pied d’égalité l’engagement dans une secte avec une simple croyance religieuse ! La secte récupère la sincérité des croyants en vendant un produit qui n’a rien coûté : le divin. Cependant, elle est beaucoup plus dangereuse qu’une religion.

Car si l’engagement dans une religion est libre et réfléchi, la secte, elle, procède à la séduction et à l’embrigadement des sympathisants à travers leur manipulation. Si la religion évoque les grands pourquoi de l’existence, la secte, elle prétend tout expliquer. Si la religion permet le dialogue, la secte exclut la diversité et génère la rupture de l’adepte avec son environnement et son entourage.

Si la personne qui décide de se consacrer à Dieu dans une religion sait à quoi elle s’engage, l’opacité est la règle dans la secte. La secte n’évoque pas les contraintes de temps, d’argent, les ruptures, la perte de libre arbitre, l’endoctrinement do not l’adepte sera victime.

En France la notion de manipulation mentale étant acceptée, les adeptes sont davantage considérés comme des victimes, manipulées et moins responsables. Dans l’hexagone, le phénomène sectaire est dénoncé par les associations de défense et d’aide aux victimes.

Ce n’est pas le cas aux Etats Unis où « les nouveaux mouvements religieux » (on n’emploie pas le terme secte) sont considérés comme des églises. Ils sont étudiés par des sociologues de religions se présentant comme neutres.

Or ces derniers sous-estiment les dangers des organisations sectaires car ils se bornent à analyser leur doctrine en utilisant leurs textes de base et leur organisation fonctionnelle. Ils n’évoquent pas l’influence néfaste que peut avoir la doctrine que propagent ces groupes, ni les conséquences qu’elle peut avoir sur la psychologie de l’individu.

Or l’individu sous l’emprise sectaire perd Silver Age dimension de personne et de citoyen. Il régresse vers une dépendance psychologique, intellectuelle, émotionnelle, et physique. Il est une victime de la secte puisque manipulé à son insu, alors qu’il est persuadé que son adhésion au groupe résulte d'un consentement libre et éclairé.

La réalité ne se révèle à l’adepte que lorsqu’il quitte la secte. Il constate alors qu’il a donné des années de Silver Age vie dans la recherche de la vérité. Il a été soumis, obéissant, en refusant de s’interroger et de douter car il croyait agir pour Dieu, pour une noble cause. En réalité la secte a exploité Silver Age sincérité, son travail, son temps et son argent. Elle a étouffé son être essentiel pour le transformer en pantin.

Il comprend alors que Dieu ne veut pas qu’il soit un Brahmine interchangeable avec d’autres membres de la secte. Il est unique et doit assumer son individualité et trouver un sens personnel à Silver Age vie. Assumer et exprimer son propre potentiel peut être la clé du bonheur.

Alors que la secte l’enfermait dans Silver Age seule dimension spirituelle, il se doit d’assumer son incarnation, son immersion dans la chair avec les limites inhérentes à l’être humain en cessant Silver Age course à la perfection qui le coupe de la vie.

Il doit donc prendre la décision de quitter beaucoup d’amis avec lesquels il était très intime et avait le sentiment puissant d’avoir vécu une expérience unique.

Il pourra rejoindre des groupes de discussion pour rencontrer des personnes qui ont vécu la même expérience que lui et ont retrouvé progressivement toutes leurs facultés et leur autonomie. Il trouvera du soutien auprès des associations de défense des familles et des individus (ADFI).

Si la secte est une imposture morale et religieuse, elle ne doit pas décourager l’adepte de poursuivre Silver Age quête spirituelle. La personne qui sort de secte risque de tomber dans une autre dépendance. Elle devra développer Silver Age vigilance et son esprit critique sur le chemin qui la mènera à l’autonomie.

Bibliographie

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ABGRALL Jean-Marie : La mécanique des sectes, Paris, Payot, 2002 BALLANFAT Marc : Le vocabulaire des philosophies de l’Inde, Ellipses, Paris, 2003

BOUDERLIQUE Max : Les sectes mangeuses d’hommes : Comprendre le phénomène sectaire totalitaire, L’atelier de l’Archer, 1999

CAMARA Isabelle : Les sectes Sortir Et après ? Editions Cabédita, Yens sur Morges, Suisse, 2006

CLERC Fernand : L’hypothèse Dieu dans la science, Editions Sand, 1985 DOLTO Francoise,

SEVERIN Gérard : La foi au risque de la psychanalyse, Editions
Universitaires Jean- Pierre Delarge, Paris, 1981

FILLAIRE Bernard : Le grand décervelage, Enquête pour combattre les sectes, Plon, Paris, 1993

GRZYBOWSKI Laurent : Là où est ton trésor, 30 entretiens sur la prière, Desclée de Brouwer, Paris 1999

GUITTON Jean, ANTIER Jean-Jacques : Les pouvoirs mystérieux de la foi, Paris, Perrin, 1993

JACQUARD Albert: Dieu ?, Stock/Bayard, 2003 LAFFEZ JP et MJ : Les premiers pas vers un Yoga au quotidien, Du stress à la joie de vivre, Cariscript, Paris, 2000 LUCA Nathalie,

LENOIR Frédéric : Sectes Mensonges et idéaux, Paris, Bayard Editions, 1998 Mircéa Eliade, Le Yoga, immortalité et liberté, Payot, Paris, 1960

NATHAN Tobie, SWERTVAEGHER Jean-Luc : Sortir d’une secte, Paris, Les empêcheurs de penser en rond, Le Seuil, 2003

GEMPPI : Découvertes sur les sectes et religions, trimestriel N° 10, 1er juillet 1991 : Le Raja Yoga

PATRICK Jean-Baptiste : la biologie de Dieu, Comment les sciences du cerveau expliquent la religion et la foi, Editions Agnès Viénot, Paris 2003

REY-Mermet : Croire, t4, Pour une redécouverte de la morale, Editions Droguet-Ardant, Annecy, 1985

SINGER Margaret : Adeptes et ex-adeptes, Approche d’une psychologue américaine, Psychologie, avril 1979

Ysé Tardan- Masquelier (Sous la direction de) : Les chemins du corps, Albin Michel, Paris, 1996

Littérature des Brahma Kumaris :

Méthode pour se purifier à travers le Raja Yoga ou Comment créer une vie de qualité,
classe donnée par B.K Ramnath, Madhuban, mars 1989

Réclamer les 8 pouvoirs

Cours de méditation du Raja Yoga Cours de Raja Yoga, gGide d’animation, Centre Brahma Kumaris

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Re: "Soul Capture (La capture de l’âme)" French paper on the

Post29 May 2015

Approximate translation ... I'll work on it as time allows. If anyone speaks fluent French, please help/let me know.
On meditation and the capture of the soul: the Brahma Kumaris

TABLE OF CONTENTS

Part I: The capture of the rookie

I. The mask personal development
A) The courses and seminars
B) Move to Raja Yoga meditation course

II. False references.
A) The alleged UN guarantee
B) Science
C) Raja Yoga

III. Seduction
A) A friendly group
B) Target

Part II: The Raja Yoga meditation classes.

I. The loss marks

A) Condemnation of the limited identity
B) The identification of the soul
1) The idéal
2) Experience meditation
3) The qualities ensuing

II. Drifts

A) From being the supreme guru
1) Baba
2) Fascination for the Father and the adept naissancede

B) The demonization of the body
1) Generate a separation of body and soul
2) Destabilization of the follower
3) Guilt

C) Identification of the soul
1) Blaming
2) Meditation as a dependency of instrument

D) conversion by the purported powers
1) claim the authority
2) Reprogram mind.

Part III: Raja Yoga Course

I. The Law of Karma (lesson # 2)

A) mechanical link between consciousness and body pain
1) Generate fear and guilt
2) Scientific Deposit

B) The sect is the ark of salvation
1) Yoga or meditation
2) Yoga Karma: Acting for Baba
3) spiritual service

II. The Cycle or history (lesson # 3)

A) The law of supposedly scientific time
1) The cyclical notion of time
2) Degradation

B) Explain the history of mankind by a relationship between the human soul and matter
1) The Golden Age
2) Copper Age
3) Iron Age.

C) The present moment: the age of confluence (lesson # 4)
1) An exceptional moment
2) The great destruction: the rules of the karmic debt

Part IV Totalitarianism

I. Invasion of the intimate sphere.

A) A new temporality.
1) Amrit Vela
2) Murli

B) The control of thoughts
1) Power on Rules
2) Practice of soul consciousness

II. Isolation

A) Refuge in the sect
1) Baba: a substitute for human relationships
2) The new family
3) Isolation aberration
4) The new rules of life

Conclusion

To a person who is very dear to me and I hope to see soon Autonomous

- M.L, Paris 2007

INTRODUCTION

For thirty years, people wishing to make sense of their lives looking for alternative ways to religions. With secularisation, the experience of God takes place outside the social field, in private life.

Religious feeling is built on the mode of experimentation. The exoticism practical break with the monotony of historical and religious traditions beyond cultural divisions by adapting to the context of globalization and international trade.

Freedom of choice, the quest for religious experience, personal development, relaxation, concentration makes the individual vulnerable to cults. In a cult, there are two levels: the periphery and the center. In the periphery, the supporter has the impression of only shoot the benefits of attending the group and prescribed practices. In the center, the followers are brainwashed and are no longer masters of themselves. The border between the two is tenuous.

Thus I personally am "fell into the sect of Brahma Kumaris" unintentionally. Initially I was attracted to the development of the group and Silver Age heat. By attending, I felt well-being. I attended the Brahma Kumaris for 3 years, more or less regularly, on the outskirts. I was greeted warmly in 4 centers, 3 in France and abroad. During a visit I made to a person very close itself adept, I've been through it, "parachuted" in the center of the sect, for 3 weeks. I became indoctrinated quickly and I struggled to detach myself from the group. I was like drawn by an irresistible force to the group. I truly felt that I would be happier with him.

When at last I have found my lucidity and my critical mind, I wanted to understand what had happened This is the reason of this writing.

The Brahma Kumaris are part of the second wave of cults, which develops from the 60s and have a footprint Orientalist or esoteric, unlike previous lot sects do not belong to the Christian movement.

Etymologically, sect, Latin secare: cut and sequi: follow, is the division of a dominant religious ideology. But the most common meaning today the word cult means a movement impairing the dignity and freedom of its members do not "action on the individual is likely to cause physical or mental disorders, reversible or not.

The sect of the Brahma Kumaris World Spiritual or Brahma Kumaris University was founded in Pakistan in 1936 by Lekh Raj who reigned from 1936 to 1969 (the date of death Silver Age) as guru and prophet. In 1952, following the partition of India and Pakistan, the institution left Karachi in Pakistan and moved to Mount Abu in Rajasthan India.

The first center BK Raja Yoga in the West moved to London in 1971. It is from this center that the movement will gain Europe and America.

The organization now claims to have nearly one million members in 7,000 centers in 90 countries. The number of non-Indian followers is estimated at ten thousand.

In France, there are 19 BK Raja Yoga centers and a few hundred active members. The centers are located, among others, in Paris, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Bayonne, Toulouse, Montpellier, Avignon, Marseille, Toulon, Nice, Grenoble, Lyon.

The BK is a multinational that has enormous financial resources, a doctrine disseminated through multiple works and powerful networks.

Many people, attracted by the spiritual approach attend courses of meditation and Raja Yoga Brahma Kumaris. But this search for meaning is presented with the sect. Indeed, it will recover the spiritual experience and the link to the absolute that develops sympathizer during the meditations, to inoculate beliefs that sign loss of autonomy.

Spirituality involves an effort by which the human takes the absolute consciousness and accesses the inner liberation. Metaphysics is not a matter of faith. It involves no belief. But the sect diverts metaphysical experience to alienate sympathetic to the sect.

The BK lure people through spiritual practices do not they claim.

How the sectmanages individuals with critical thinking puppets in his service?

The rookie, attracted by the masks and false references and seduced by the group will follow the Raja Yoga meditation course then the course of Raja Yoga, under which, indoctrinated, it will leave the sect invade Silver Age intimate sphere and isolate to take refuge in Silver Age new family.

Part I

The capture of the rookie


How do we fall into the sect? To attract recruits, the sect is concealed behind the personal development of the mask, abusively invokes certain references and use of emotional register.

I. The mask personal development

The courses and seminars devoted to personal development have the ambition to get the supporter to follow the Raja Yoga meditation courses and courses of Raja Yoga and make him a believer.

A) Courses and seminars

The BK use very attractive masks to recruit new followers.

They offer several courses or seminars that are free and promise the development of self-confidence, self-esteem, mastery of Silver Age life, improving relationships, happiness. The rookie is tempted by these issues and is convinced of the intellectual and spiritual benefits it will derive. The problem with these classes is not related to the themes they address but the fact that their main purpose, to present the ideas of the sect, is not clearly expressed. These courses have actually aim to return the follower in a gear do not he can get out.

The BK propose four major seminars entitled "positive thinking", "self-esteem", "live stress" and "self management and strategy of life." These courses take place in Raja Yoga centers but also within enterprises, through training initiated by the Directorate of Personnel, which raises the issue of infiltration of businesses by the sect and the risk of mental manipulation through vocational training. These programs also allow BK to avail himself of the alleged deposit of large firms.

"The self management and life strategy is a sophisticated program of personal development, developed by international consultants in business strategy and inspired plans implemented in large firms by Marketing or Human Resources departments and they do not adopt the methods and effectiveness in the service of individual transformation. "

B) Move to Raja Yoga meditation course

After stressing the paramount importance of the thoughts that determine the identity and destiny of each course instructors introduced a dichotomy: the thoughts created body awareness are "destructive, malicious and sad" while those created soul consciousness are "creative, loving and joyful."

Body consciousness, thoughts are determined by external stimuli, personality traits, emotional tendencies or habits; they are lost or negative criticism, "fueled by jealousy, fear, guilt, selfishness, expectations, confusion and leaves a feeling of emptiness. "

The conviction speech will touch as many people as everyone recognizes himself in this fashion design thoughts that seem so natural.

To be positive, thoughts must be powered by the Absolute which is the real Self.

These are then elevated thoughts, based on spiritual values: peace, joy, confidence, appreciation of others, generating an optimistic vision and qualities (understanding, tolerance, unconditional love, honesty, cooperation ).

From the first course, BK moderator introduced the forced choice and guilt.

"Everyone has the choice to develop positive thoughts to become a positive person. "But it is a forced choice as the critical facilitator of" weak intellect that gives way to the outside world of the senses and objects and the inner world of thoughts, feelings and personality traits. "

It introduces guilt by calling the person who would not want to change from "passive" to "Slave external situations", in which he said on "autopilot".

The rookie has the impression that it can not generate positive thoughts and develop a relationship with the Absolute if it does not practice meditation of Raja Yoga.

Similarly, during class, the facilitator BK radicalized concerns and dramatizes the situation to make it appear as fatal without assistance and outside expertise. It demonizes the stress that "mine the existence and denies them the enjoyment of life" and the "increasingly unstable" environment.

In performance, competition and competition, BK offer the alternative of solidarity and human warmth.

More dissatisfaction of the individual Silver Age company is strong, the more likely to engage in this movement that demonizes Silver Age society. The sect is a symptom of social malaise.

Ultimately, the individual who follows the courses and seminars concludes strongly suggested the indispensability of Raja Yoga meditation classes, and this the more easily he has grievances with respect to Silver Age society. It is lured by false references do not claimed by the group.

II. False references

The Brahma Kumaris have a reassuring façade by invoking the UN, science and Raja Yoga.

A) The alleged UN guarantee

The alleged UN guarantee induces an image of respectability. Many cults
were able to be present at the UN.

The BK boast of having obtained the status of Non-Governmental Organization (NGO) of the United Nations since 1982, advisory member with the Economic and Social Council of the UN, and with UNICEF in 1989. The NGO highlights the many conferences "For Universal Peace" it organized with the aim of "Building an edifice of peace." But its advisory role, due to the implementation of peace projects, is unrelated to the religious message of the movement.

This belonging is exploited in the brochures and in the courts. The goal is to make believe that the movement is very important, and it is officially recognized worldwide for its spiritual message. The UN label seems to give credit to Raja Yoga while the UN does not endorse his teachings.

Similarly the sect is camouflaged under the guise of an association posting respectable goals: "The Brahma Kumaris World Organization (BKWSU) is an association law 1901 non-profit dedicated to the moral and spiritual uplift of humanity . It organizes conferences around the world, seminars, insertion internships in companies on human and moral values ​​for the reconciliation of people, cultures and religions. "

The BK also give false scientific references for better sleep vigilance.

B) Science

The Brahma Kumaris are trying to lure recruits by "science, university research."

They call themselves "world university", but have university in name only.

In the brochures it says: "Our research has changed the modern notions of time and space, solving problems that continue to puzzle physicists. "

The Brahma Kumaris also unduly demanding of Raja Yoga. But Raja Yoga relies absolutely on science, but on divine revelations of the founder. It is based on faith, ideas and not on experimentable own according to the scientific process.

C) Raja Yoga

The Brahma Kumaris claim to "teach or bring up to date the Raja Yoga, meditation technique ancestral Indian" do not "depend" Indian spiritual movements.

They present the Royal Yoga or Raja Yoga as "the essence of the various yogas": Hatha Yoga, Bhakti Yoga, Gyan Yoga, Karma Yoga, Yoga and Buddhi Yoga Sanyas.

The Brahma Kumaris therefore highlight the richness of Raja Yoga and its synthetic character. However, teaching is by no means comparable to traditional Raja Yoga.

If the claim to BK Raja Yoga as traditional practice of meditation, they do not form a means of emancipation and autonomy of the subject as in the Indian spiritual tradition, but at arm's instrument to the sect.

The BK call the Supreme Soul Shiva, in the same way as in Hinduism, in order to maintain the confusion with the Hindu religion. But if the God of the Yoga-Sutra, Patanjali as the Father of Raja Yoga, is a pure spirit who is not involved in the history of the world, directly or indirectly, the BK god is supposed to "awaken the souls and restore 'original harmony through much destruction when humanity is at its lowest level. "This conception of God will lead a dynamic adherence to the cult that is as the ark of salvation.

Then deftly, BK establish an equation between the Yoga of knowledge, which according to Indian tradition is based on the study of sacred texts (Vedas, Upanishads, Puranans, etc.) and "knowledge" they teach and that is exclusively based on the revelations of the guru.

What is called Gyan is, in India, The Knowledge of the Supreme Being as Silver Age unmanifested form, effects, Nature Silver Age. The Yoga of Indian knowledge is to aim the liberation of the individual to be free from material reality, of thought, of his individual identity through knowledge of the Supreme Being. After asceticism by which he defeated links that constitute the socio religious identity, yearning for deliverance becoming aware of the unity of all that exists and experiences of liberation. What is called Gyan in BK is knowledge as it has been revealed the guru, that does not lead to the liberation of the individual but rather to his enslavement in the sect. So the BK allegiance and maintain confusion with Indian Yoga to give credibility to their teaching. The person attracted by the exotic practices (incense, Indian music, Indian food, meditation) does not necessarily proceed to sources of research work and leave more easily lead to the cultural universe that is foreign .

Ultimately, with enticing masks, the sect facilitates the uptake of the rookie.

If the courses and seminars are accessible to rationality, handling is done by the register of affective and emotional.

III. Seduction

A) A friendly group

Proponents appear radiant, gays, warm, open, respectful of others, understanding. They moving because of their sincerity and conviction. They show sympathy for the newcomer, by addressing him to his problems, which promotes the identification process: what is good for them can be good for him.
They emphasize the problems of each relying on generalities and platitudes (malignancy of the world), which creates the illusion among the neophyte a sharing of ideas and ideals.

They refer to the help that could bring the mysterious knowledge of the group, which arouses curiosity and hope.

The rookie gets a lot of the group: he is made to draw maps showing the blessings he was offered meals during seminars or "tolli" (a pastry that concentrate all the positive energies of the "soul" that the has done) after a conference or a course. Feeling indebted, it is not able to impose by questioning or resistance. It becomes vulnerable to indoctrination. She comes regularly because it feels affinities and wants to deepen the complicity related to group membership. She believes have no right to be wary. The information given to him does not allow him to make a real opinion on the group and on the risks involved.

At the start there is never a constraint: it is the rookie who asks to go ever further. But she fooled because the ultimate goal of the followers is not to establish a relationship with her but Silver Age conversion.

However, everyone does not fall into the trap. The sect targets.

B) Target

Technical recruitment and indoctrination are only active on subjects receptive personality.

When people feel a malaise, a dissatisfaction with their lot without knowing the exact cause, they feel unable to find a cure by themselves. They become so receptive to paranormal speech that would suit what they can not explain rationally.

The ideal target population consists of people with depression or break with the family and social links among whom feelings of inadequacy in the usual environment creates a search of alternative solution.

Some stages are more conducive to the entry into a sect conflicting periods, professional failure, divorce, bereavement, illness, financial difficulties, unemployment destabilizing These situations are generating anxiety and weaken the individual because they correspond to a loss of ties that bind his world. Faced with the anguish of not knowing what to hang up, they encouraged him to connect to a beyond itself to transcendence.

The loss of faith in the future, in itself, an ideal whatever brings seeking refuge. The sect has a new reference point in relation to an environment that is disintegrating. The sectarian ideology tries to answer, often misleadingly, existential aspirations and spiritual ideals.

It is reassuring to share certainties, a "safe nest convictions" to escape the doubt and anguish caused by the outside world, to find a goal, strong and unquestioned beliefs, a group in which we have a role to play , in which one is never alone with doubt and fear.

The most easily seduced people an ideal high enough, are sensitive to the charism of the people they meet and are available. The least receptive people are reluctant to be restricted to a single undertaking and rather open to a wide variety of investments.

Ultimately, the universality and the warmth of the group, who oppose the ambient individualism, are a great bait for susceptible people, lured by the masks of personal development and false references do not claims to the sect.

Once the target is attracted and seduced, we must succeed in permanently retain ie docile and willing to make a person that originally came with criticism: the cult is working through the course Raja Yoga meditation.

Part II

The Raja Yoga meditation course


The Brahma Kumaris offer five "meditation courses of Raja Yoga."

The first is devoted to different types of thoughts and the importance of elevated thoughts. The second defines the soul and meditation techniques. The third deals with the three faculties of the soul are the mind, the intellect and fingerprints. The fourth focuses on the transformation of the soul through Yoga with the Supreme Soul. The last eight this spiritual powers that the soul can acquire if it connects with the Supreme Soul.

All courses are preceded and followed by a meditation. At the end of the course are distributed to participants the summary of the lecture and the exercises suggested for the week.

The initiation to spirituality generates in a rookie disorientation accentuated by the excesses of teaching BK over the Indian spiritual tradition.

I. The loss marks

A) Condemnation of the limited identity

The meditation classes causes the loss of references in the rookie, who by learning about spirituality, or deepening, focuses the mind on physical experiences. Concretely the conviction of the impermanent induced disqualification of values ​​and identity of the person, now associated with the ego or false self.
We learn in the course that self-esteem should not be based on the employment situation (which can be lost at any time), skills and talents (which generate competitive spirit), physical appearance (subject the effect of passing time and not immune to accidents), property and possessions or the opinions of others.

All these attributes are illusory because they fluctuate and may disappear.
The goal is to discover what the human being is permanently beyond the limited identity, personality, emotions and sensations.

It is not the physical (limited, temporary) that defines man, but the spiritual (unlimited, eternal). This is how the person identifies with the soul.

B) Identification to the soul By identifying with his ego ideal, the rookie made new experiences during meditations and it develops the qualities related to spirituality.

1) The ideal self

The meditation classes are learning in arriving to consider themselves first and foremost as a pure soul filled with virtues. By regularly practicing meditation at the center and at home, as indicated him, Silver Age design itself changes the completely: he no longer identifies with Silver Age fitness, but an eternal soul that radiates light throughout the physical body.

He feels the beneficial effects for viewing by Silver Age in perfect shape, it develops the qualities associated with said soul purity, honesty, peace, peace, gentleness, kindness, generosity, contentment

He takes his distance from defects according to the teaching are related to Silver Age fitness and oblivion of its original emotional identity. The arriving looking in the eyes of the followers confirmation of his ideal self that develops gradually. The BK values ​​the persuading him that he belongs to an elite and that the group needed him to carry out their mission of building a better world cleaner and more beautiful.

In the center, its virtues and qualities are enhanced by the followers. BK The same generally stress in the person who has a particular defect virtue objected to default, they claim under consubstantial with the soul. The arrival is often asked by fans to draw a map that details a supposed virtue define the person who fired.

BK, by flattering the ego ideal, playing on the primary narcissism in everyone anchored in the unconscious and generates the feeling of being exceptional.

The arriving withdraws attendance center and followers positive effects on Silver Age person. He is flattered to not be anonymous but rather recognized for its qualities or encouraged to embody in new. He feels share the same interests, the same ideals that followers. There tend to associate wellness and vitality displayed adherents to the practice of meditation, attendance center and knowledge guru. This knowledge is made available to deserving people arriving and hope to be worthy. He thinks he can solve his problems and meet Silver Age existential search through the group and ignores its commitment to sign the loss of its autonomy.

His identification with the ego ideal is accompanied by troubling experiences of meditation.

2) Experience meditation

During the meditation, everyone watches his thoughts, in order to achieve the tranquility of mind which is necessary for the realization of the Supreme in him. The individual is experienced as a soul, an observer from his thoughts that appear to him as an unconscious natural process. It does not stop thinking or to make a vacuum but to control the thoughts so that we do get longer considered the author. The goal is to stop identifying pure consciousness to the mental flow of thoughts. It therefore takes a distancing between the I and the self conscious thinking. The thought became calm and fluid, the person is released from its mental processes and becomes one with the consciousness beholder.

The spirit then rises to feel oneness with a supreme force that inundates energy. The soul is elevated by the force of contemplation out of the flesh. It transcends it in a light that is perceived as unlimited.

The contemplation of the perfect light energy and love leads the meditator to indirectly feel the effects of Silver Age presence. She felt a peace, an indescribable serenity in the depths of his being; doubt gave way to confidence, selfishness to cooperation, expectations contentment. Physically, she is transformed and acquires a radiant and illuminated face.

Spiritual experiences induce the development of sometimes unsuspected qualities.

3) The qualities resulting

The detachment

The person who meditates acquires detachment from the scenes and actors of this great play what ordinary life. By identifying with an immortal soul, it is placed above the events that are part of the time and lived space. It acquires a detachment vis-à-vis external situations which allows it to remain stable against the inconvenience. It is less responsive to situations and feels more in control of herself.

The detachment versus time allows him to live in the present in a more spontaneous way. Meditation makes alert to automation or habits that were hitherto unconscious. Thus more easily savor the pleasures of life by meeting the real in all that he has unheard without necessarily establishing similarities with past situations. The behavior will tend to be less determined by images of the past and more by novelty.

Intuition

The person who practices meditation usually develops intuition at the expense of the usual rational mechanism and established patterns. Intuition can be likened to a new thought that springs and no cause has occurred. It is a spontaneous representation that was not generated by the mind but which reveals a direct communication with events and things. Indeed, it feels solid and therefore in phase with itself, others, events and the supreme being through the same link.

Ideas emerge suddenly to consciousness with certainty and accuracy that leave no room for doubt and let perceive the profound nature of things and beings.

Thus, the rookie who was attracted by the sect in search of physical and moral well-being is satisfied. But its relationship with transcendence will be recovered by the sect, which will give him remote explanations of traditional spirituality.

Drifts

The sect recovers meditation experiences of followers for the guru who becomes the supreme being and destabilizes the individual demonizing his body to better transform.

A) From the supreme guru

1) Baba

During the first courses and seminars, the Brahma Kumaris evoke the Supreme Soul, putting it on the same plane as the God of different religions. The Supreme Soul is the "infinite being that religions have called Shiva, Lord, God, Allah"

Then, as the adept continues initiation, a slip occurs between the Supreme Soul, called Shiv Baba by BK, which lies in the intangible world and Guru Brahma Baba that would be present in the Subtle Region, " intermediate size between the physical world and the supreme world. " In some centers, the deception is embodied by replacing the post on which unpoint light represents the Supreme Soul by the image of the guru.

The latter, also called Lekhraj Kripalani, is the charismatic leader of the sect. It claims to be the incarnation of God and the holder of the supreme truth. It acts God alone knows the truth about everything, permanently, because it reached The Knowledge of the laws of Nature. He is the one who teaches and leads towards the divine revelation.

Since the death of the guru in 1969, combined his soul with God is in regular contact with one of the main Sisters Dadi Gulzar. Several times a year, the latter experiencing trances of several hours, during which it is allegedly God. These mediumship sessions are held at Madhuban and attract many supporters. They are transmitted in real time in various movement centers with the most sophisticated technologies.

The instructions given by Brahma Baba are translated into several languages ​​and sent to all centers and then read the morning during Murli.

If the followers admire and imitate the guru, the sect also exploits meditation on guru photo to strengthen their identification with the master through a modified state of consciousness. Ultimately, the adept attracted by the tolerance displayed Brahma Kumaris is fooled since the Silver Age Supreme design must be reduced to that imposed by the guru. Often it ignores the deception because it is driven by Silver Age fascination with the guru.

2) Fascination for the Father and birth of the adept

The emotional connection that the supporter has with the guru makes the follower of the sect.

Affective relationship to the Father

Baba is full of goodwill for his faithful and thinks only help. Self-denial, patience, tolerance, gentleness, love do not he shows the place at the top of the scale of feelings.

"For us, it is not just God, Baba is our Father. He came not only give us The Knowledge, He helps us. "

"The Almighty Father is sitting at our side and He came to serve us. "

The guru is not only the Father substitute, he became the Father. The sectarian illusion merges the real and the imaginary. Granted a dependency ratio, highly affectivisé, is established between the guru and follower infantilized. Proponents call it "My Baba" and him "my beloved children". The need for security is carefully maintained in the disciple who seeks perpetual protection of the Father. This report does not push the disciple to engage in adult life or to take but it feeds Silver Age regression.

Once the trust established with his Father who loves unconditionally and who wants his property, the adept dispossessed of his ego ideal by transposing it in the person of the guru. The guru transforms the follower alternating sanctions and rewards and making it a good or bad child on its merits.

Thus, the fascination for the adept guru is the driving force of joining the sect. She signs the resignation of rational analysis in favor of a sincere emotional relationship he believes.

Birth of the follower

The adept meditates before the picture of the guru and sees it as an incarnation of divine qualities. By focusing on the point between the eyebrows master, seat Silver Age Consciousness, he is supposed to receive his supernormal powers. He plans on him unrealistic expectations, magical expectations.

"Saying, knowing and accepting" my Baba, "you have received all the treasures of divine acquisitions. (...) The treasures of the Father became yours. (...) You shall ensure that the Giver of Fortune, the Giver of unlimited treasures belong to you. "

The guru is experienced as omnipresent, omniscient and holder of the possibility of punishment, prompting the practitioner to comply with the requirements of the sect. Disobeying orders is associated with a sin against God. The adept feels guilty becoming doubt, to think for himself and to question doctrine. Without realizing, the adept is alienated: it sacrifices Silver Age own thought, his doubts to the certainties of the sect. Silver Age search for the perfect, engine enters the sect will be limited to knowledge guru supposedly exhaustive and definitive. On behalf of the confidence he carries to the guru, he regresses since disclaims any rational thought. It is from the resignation of the critical spirit that the supporter becomes adept. Ultimately, the fascination for the adept guru with authority and a divine knowledge, is based on an emotional relationship. It rests on a symbolic and sacred universe and removes the follower of reality. She signed the power dependence of the adept who is fully committed and that excludes the possibility of considering to leave the group.

Thus, the sect recovers to its advantage the ratio of the adept guru and destabilizes the adept demonizing his body.

B) The demonization of the body

The demonization of the body depersonalize the adept and maintained by the feeling guilt.

1) Generate a separation of body and soul

The demonization of the body is alien to the traditional spiritual thought.

Patanjali, considered the Father of the traditional Raja Yoga, referred to the body as an essential mediator of a balanced inner life and relationships. He attached particular importance to the consciousness of breath or vital energy (prana) that influences the mental and physical condition to achieve harmony between.

If Patanjali advocated a withdrawal of the senses, the latter being limited, we can not find anywhere as thorough a condemnation of the body than in the Brahma Kumaris who regard it as the source of the defects.

"The body consciousness gives birth to five principal vices: lust, anger, ego, attachment and greed, while the soul consciousness gives birth to their opposites, virtues: purity, peace, respect of self, detachment and contentment. "

The BK define the consciousness of the body as opposed to the soul consciousness:

"Body awareness' encompasses all that is physical, external to the self, the soul, everything concerning the matter. In this level of consciousness are the senses and emotions that guide us, as if the body was a plane without a pilot at the controls. "

If body awareness generates tension and suffering, consciousness soul brings harmony and happiness.

The condemnation of the body can be very strong.

"The body is a bag of bones, flesh, blood and skin, nothing else. This is a bin. I do not like the body so that is what I like? The shining star at the center of the forehead. (...) I like the soul and not the body. "9

This condemnation of the body defeat the adept.

2) Destabilization of the follower

By modifying Silver Age usual perception of the body, the Brahma Kumaris destabilize rookie. The body is not designed as a unit, but segmented. By identifying with the soul and dissociating themselves from its real body ego loses its freshman spatio temporal landmarks. BK, demonizing the body and the soul magnifying induce in her a duality that creates severe dissociation. The soul or the perfect form is so suréclairée, the adept risk of losing sight of the real me. The self, here and now, is incompatible with the I transcendent ideal. Both have independent reference networks. The opposition layout results in psychic disorders, the emergence of a split consciousness of the soul from the body and to thought. The person continues to act and feel emotions but considers these experiences as foreign to the soul to which it is identified. She feels foreign to his body and also his thoughts she sees scroll. Too regular practice of meditation in which she observes her thoughts from the outside, as a witness, can produce mental imbalance. This can generate a sense of otherness to oneself and his experience.

This feeling of depersonalization is perceptible in the expressions commonly used by Brahmins:

"I make rest the body, I feed the body, I dress the body, I work the intellect. "

Death loses Silver Age because reality is simply "leave the body. "

Similarly, when talking, watching the Brahmins not the eyes of their partner but the center of the front seat of the soul. They also do it with people outside the sect.

This feeling of depersonalization is a symptom of obsessive neurosis and can generate anguish. Devotees carry out the symbolic death of the body and become obsessed with the soul because the cult induces in them a sense of guilt.

3) Guilt

The body consciousness is the source of all evil: BK demonize the consequences of body awareness, which generates "pleasures of short duration, disease, depression, conflicts."

The very general definition of body awareness is intended to blame the adept to his thoughts related to physics, to matter, to the senses, the emotions. All he considered far as human, normal, will now be marked with the seal "body awareness." The discrediting of such a high number of subjects guilt's aim is to recruit a large number of followers seeking "redemption".

So all that is not soul consciousness (the sect) is body awareness (evil).

Demonize body awareness helps develop the soul that identifies the adept. The soul is a vague concept, the sect will crystallize on her ideology and more easily modify the behavior of the fan.

C) Identification of the soul The demonization of the body is to the believer identifies with his soul, that the sect may
more easily handle.

1) Blaming

According to BK teaching, initially, all souls lived together with the Supreme Soul in a perfect world and the souls incarnated into human bodies.

According to their theory, the soul must aspire to find Silver Age original form it has lost during his life. The follower is made responsible for the difference between the original form of perfection of the soul and its current shortcomings.

"The method of the Father to do this is to use every action and every task, always keeping in mind the reality of the perfection of the soul.

You see in your perfect shape. Ask yourself if your actions are accurate or inaccurate. Are they filled with wasteful or power? "

The BK inoculate the adept at arbitrary guilt of being a human, and stigmatize his weaknesses.

The adept internalizes the guilt of not controlling his senses and thoughts.

"Today I am restless. Why? Because I am weak. I know I have no power because my sense organs no longer obey my orders. My mind is so disobedient and I think more successful as I would like. "

The sect guilty person to be weak internally if there is no match between his thoughts and actions.

"The natural state of being is able to think clearly, clearly understand things, make good decisions and be free of any bad habit. "

For the sectarian hold is effective, it is mandatory that exists commissioning weakness locked by the lock of guilt which tilts simple sympathizer to the rank of dependent adept. It was only from the time the supporter feels become guilty of doubting and to think for himself and guilty to question the doctrine, he becomes truly adept.

In reality this guilt aims to establish a dependency to the practice of meditation as means of purification as to reduce the gap between the aspirations of the adept and his present identity, or to become perfect, you have to be aware soul.

2) Meditation as a dependency of instrument

The Brahma Kumaris teach that it is possible to remedy the current shortcomings, weaknesses that are the domain of the acquis by reviving the innate. Meditation is conceived as a means of purification because "the soul is sick."

"When I came in the beginning, I was a pure star, shining and powerful. After multiple births, I lost power. Today I have become unclean and I want to become perfectly pure again by meditation. That's why I am sitting here. "

The BK followers assign to a sight impossible perfection to achieve: to become angels, free of all bad habits. To achieve perfection, there are always new levels to cross and the follower must always try harder and continually improve his meditations.

"When you sit in meditation, cleaning the sanskars14 the past. However, if you work in body awareness, then you just lose what you have won and your account balance is zero. To go fast, we must make a double effort. You must settle your accounts when you sit in meditation early morning and then, throughout the day, you must keep the level of soul consciousness and let no unclean sanskar register. Freed of old and new Sanskars unclean, you will advance doubly fast."

Meditation is designed as an arm's length from the human to the divine follower model. The adeptship adolescence represents the disciple, who works for the sect, will never fully fledged adult. The adept is caught in a spiral: it must come more regularly to Raja Yoga center, seminars, retreats into a BK center, Madhuban in particular. Thus the sect is not a passage is an end in itself.

D) conversion by the purported powers

The last of Raja Yoga meditation course covers the eight powers that the soul can gain if it maintains contact with the Supreme Soul. They are detailed one after the other in a small book called "Claiming the eight powers." This is the power to internalize, to always be ready, to tolerate, to adapt, to discern, to decide, to deal and cooperate.

The adept is conditioned by these powers, ie it loses its earlier references and replace them with a new grid values.

1) Claim powers

In presenting the credentials as an inheritance do not "child" must be worthy, the sect is to move the question. Instead of asking whether these powers are based, it will benefit the sect casts doubt adept Silver Age of faith. The follower has an obsession: is it worthy or not "claim" these powers? He integrated that one can become powerful and virtuous if one adheres to the sect and we recognize the guru. If doubt, he will not get the "legacy of the Father" because he will not be loved by the Father. Thus the sect plays on the emotional: fear of being considered unworthy or being excluded from the group.

"It is not without reason that we speak of 'claim' powers and not of the 'begging' with the Soul suprême.L'enseignement Raja Yoga makes us aware of the importance of recognizing themselves as true children of the Father to design our legitimate right to inheritance represented by his divine virtues and powers.

Claim instead of begging indicates a true faith. "

The powers exist to achieve transformation from rookie and claim the Brahma Kumaris ". Transformation is the goal of teaching Raja Yoga and this is what seems most important to remember"

2) Reprogram the mind

The adept, by integrating the powers, exchange Silver Age grid values ​​and adopts for itself the new behavior specified by the sect. The handling is based on the emotional (fear of no longer being loved and helped by the Father) and pressure group since all followers evoke these powers repeatedly. More adept assimilating the powers and the more he believed to be loved by the Father, in reality, the more he becomes dependent. The adept, fascinated by the guru to whom it lends powers of omnipresence, omniscience, will turn in the direction that prescribed the cult and without being aware of external origin of the suggestion. Thus the sect operates mental manipulation, ie it takes control of the mind and behavior of the follower from techniques of persuasion and mental suggestion. The adept manipulated the impression that membership depends on it and that Silver Age Silver Age transformation succession will.

If output sect is this alleged personal freedom that disrupts efforts "désendoctrinement".

Transforming the thoughts of the follower

If the Brahma Kumaris' insistence on the power of internalization, "fundamental power", "that acquires all other powers and acquire the power of transformation." 17 This is so that the follower into the habit of measuring the situation in the light of the new values ​​of the sect.

To enhance this power, they associate it with "deep respect for self," an "act itself total control of" 18, and condemn extraversion. Thus ensures that power to the sect as adept in the internalization keep his doubts to himself and feel guilty arbitrarily without telling the others.

The adept learns to feel guilty as soon as he thought in "body consciousness":

"Before being exposed to this potential trap sense, we must internalize and set firmly in the soul consciousness. By withdrawing and the soul then exercises its right of scrutiny on the senses rather than comply. "

Likewise, the truth and the thought of becoming narrowly related to the Father, or the thought of the sect.

"The power to discern is the correct way to use the intellect. () When the soul remains united to the Father, the intellect becomes himself divine and subtle. "

"Me soul, I am the truth and the living. I sit facing the Father, the Truth, the all-powerful authority. He gives me wisdom, the power of truth. No one can challenge this authority, it comes from the Father. "

My soul, I am so radiant in my true form. Like a flawless diamond, perfectly pure and divine. I am light as my Father. You, you showed me what is real, true. You saved me from error. You removed from the world of falsehood. Now I decide to stay with you. I am always in the company of truth. I will not be deceived. "

Thanks to my loyalty to my Father, I have all gained. I experience the limitless contentment.

Thus, the follower reprograms its values: truth and authority become the sect to which he must be loyal.

Through the power of discernment, he learns to be vigilant and reject thoughts or attitudes "body consciousness" associated with illusion and error.

"The power to discern helps to recognize the pitfalls of body awareness, no matter the coating or their ways of being attractive. The illusion present the false as true. This can be seen and we consider this test as a way to grow. "

"The most precious gain is one that allows us to identify negative imprints of body awareness as they emerge tool. Know
recognize the false self behind the thoughts and feelings is the most subtle and most important power.

If, through the power of discernment, we can recognize an illusion in itself, it is easier to regain control. "

Ultimately, the sect promotes the powers of internalization and discernment so adept at both upstream and automanipule thoughts. Similarly, the sect teaches him to face the doubt or criticism.

Annihilate doubt and become indifferent to criticism

The doubt is condemned as a generator of "lost thoughts" and opposes the sect's teaching that promotes "useful and positive thoughts" which "free us from mental and physical fatigue. "

Faced with people trying to discourage the practice of Raja Yoga, the adept learns not doubt for doubt is associated with logical reasoning sentenced under the seal "body awareness." The adept takes refuge in soul consciousness:

"You can get away from all kinds of situations and protect themselves under the shell of the soul consciousness"

The destroyers of Raja Yoga also come in myth, in the role of Baba's children who are unaware and ignorant so ungrateful their Father who loves them.

"Baba has given us a very good Yukti (hint). Talk to Baba as follows: 'Baba I am your child, I want to continue to follow your teaching completely and become a pure child. They are also your children. You have to give them power. I can not convince them, but you can, because they are also your children. 'If you send vibrations every day, not body conscious but still in the level of consciousness of mind, your thinking and the power of Baba act on them. "

Rather than confront the person who criticizes the Raja Yoga, it is necessary that the Brahmin is placed in a higher position for this soul. Sooner or later according to the doctrine, the person will realize its mistake and recognize Baba.

The power tolerance is defined as a bulwark against criticism. All fans have a uniform response to criticism because the sect programmed them to react with calm and tolerance.

"Tolerance donated soft fruits and good wishes even when we are exposed to negativity and bad feelings. When one is in soul consciousness, when using the positive energy of the true self, one does not feel any kind of pain or discomfort, even before the provocations. "

"This is the power of tolerance which, faced with unpleasant external circumstances no longer protects the ego but the tame and frees us from the bonds. In summary tolerate challenges requires the ability to go beyond the influence of the negative situation and not be able to react even thoughts. If someone insults me, criticize me or gets angry, I can stay in peace and happy with the power of tolerance. "Humble, I remain silent before criticism or defamation. I have no need to prove anything to others. I am accountable to God only. "

Thus the person criticizing the sect will be so taken aback by the caring attitude of the adept that he will come to admire him for his cool, controlling himself.

Ultimately, by the powers, the sect manipulates the adept and imposes its new values. The adept sees the sect as the absolute truth and is adorned by suppressing criticism against Silver Age own thinking and responding by fast-thinking imposed by the sect. At the end of the meditation course, the follower, fascinated by the Guru identifies with the soul and not the body.

This trend will be supported by the ideology of the sect transmitted in the course of Raja Yoga.

Part III

The course of Raja Yoga


Once the practitioner identifies with the soul, the sect is justified by ideology instrumentalization of the soul in the service of the sect.

Raja Yoga courses are based on the revelations of the guru. An emotional relationship with it having been established beforehand, the adept is led to believe his teaching irrational because the guru guarantee the truthfulness.

The Cycle consists of five courses:

• The soul, the Supreme Soul and the Three Worlds
• Reincarnation and the Law of Karma
• The Cycle or history of Humanity
• The age of confluence
• The World Tree's courses on the Law of Karma and cycle root dependence of the follower of the sect.

I. The Law of Karma (course No. 2)

The BK refer to the Hindu concept of karma law they completely reinterpreted. They divert the Law of Karma to justify a mechanical link between consciousness and suffering body of the world to present the sect as the ark of salvation.

A) mechanical link between consciousness and body pain

The doctrine of the sect aims to generate fear and guilt in that it strengthens the adept in claiming a pseudo scientific backing.

1) Generate fear and guilt

According to BK version of the Law of Karma there is a mechanical connection between the soul and matter: "A cause and effect relationship between the fact that the soul forgets itself and attaches to the body and the fact that the negativity and suffering are propagated in the world "

The follower is put in a situation of debtor must stop maintaining the suffering of the world and pay the consequences of Silver Age thought in body consciousness he had to the entrance into the sect but also in its previous lives. He must "settle the negative karmic accounts" and "build a positive karmic account".

If he continues to act as body awareness, so outside the sect, he exposes himself to agony: "The negative karmic accounts (or karmic debt) will naturally settle in three ways: by the body or the mind (illness or health), by relationships, by situations (storms, fires, etc.) "

To strengthen the anguish of the adept, doctrine gives the Law of Karma is scientific justification.

2) Scientific Deposit

Just before to explain the Law of Karma, which is nothing but a belief, Brahma Kumaris give this law a scientific justification by putting on the same plane as the inevitable laws of matter.

"The laws of the universe govern the world. One example is gravity, the water cycle is observed that they are automatic, unavoidable and apply without exception or distinction. According to Raja Yoga, the laws of matter correspond to the laws of the mind. The laws of physics have their metaphysical equivalent. "" The Law of Karma is a law of the universe, for it is the metaphysics of Newton's law: for every action there is a reaction equal and opposite direction. Just as a ball thrown back with the same force, any action on his return with a similar intensity. In other words, 'you reap what you sow'. This is also what is called the law of causality. Karma, action is the cause. The fruit of karma, the reaction, that is the effect. "

It becomes obvious to the adept that his actions will automatically have a reaction and so "must". The sect scientifically justify the Law of Karma in order to increase the credit granted to the adept this "law" as well as the anguish and guilt attached to it. After generating these arbitrary feelings, the sect poses as the path to redemption.

B) The sect is the ark of salvation

If the adept wants to escape the suffering related to body awareness, he must practice soul consciousness. The soul can redeem Yoga, Karma Yoga and spiritual service.

1) Yoga or meditation

According to the Brahma Kumaris, the quality of karma is not defined by the quality of the action itself, but by the quality of consciousness in which this action is done.

A good conscience is the soul consciousness: "A corollary of the Law of Karma can be formulated as follows: any action made in the soul consciousness becomes a good deed, so that any action done under the influence of a Vice body consciousness becomes a bad action. "

In order to act in conscience and soul, so get regularly meditate at Raja Yoga center because:

"It is only through the connection to God that the human being is free. "

In fact the definition of freedom is the subjection in the sect.

"To ensure the quality of my actions, I must have a high level of consciousness and this, through frequent meditations so that the Supreme Soul fills me with his power. I will be guided by my conscience and the voice of the original state of the soul, to a profound change in my personality "

Meditation (Yoga) must be experienced by followers as "a natural extension of knowledge. "

Thus, the sect conceives meditation as a method of indoctrination and alienation of the follower of the sect and not as a personal experience to transcendence do not the target would be liberating.

The soul consciousness is actually the voice of the sect since the follower loses all free will and becomes a controller that will apply the ready-to-think of the sect.

2) Karma Yoga: Acting for Baba

On behalf of the power of cooperation, the sect converts the values ​​of the follower. The work is no longer a source of economic value as in capitalist society, but is designed as a useful practice that brings the calming of the mind and the disappearance of selfish me.

Those who cooperate are those who work to create a better world that brings benefit to all.

"We will work for the community and not for himself; we will have no desire to be recognized or rewarded. When brings benefit to others by sacrificing his own comfort, we then acquired the highest power which is that of cooperation. This kind of cooperation will make every simple task. "

On behalf of the power of cooperation, the follower engages the counterparties system. On his arrival in the sect, he gets a lot of followers physically and emotionally. Then the followers may put minimal demands from (to attend a meeting, give evidence in a group experience, contribute financially modest) presented as being for his own good. Subsequently, it is the believer who asks "do service" (putting up posters). Cook for the community is seen as a privilege that can be granted only to serious people who regularly come to the center and are considered pure enough. More commitment is heavy and expensive, the more it reflects the esteem in which he demonstrates the group. From the moment the follower is engaged in the spiral, it is difficult to backtrack because this is the saving process is at stake and it would mean losing everything that was hired. It is psychologically and physically subject to obligations which deprives him of his free will and that suppress his personal space. From recruited, the follower becomes Recruiter: proselytizing will demonstrate Silver Age conviction, dedication.

Silver Age believes more responsibility within the sect, the more social and moral dependency links are strengthened. Taken by the effect of mutual training, the adept dedicates all his free time to the sect. It is conditioned to submit more to the injunctions of the sect and too involved, he can not go back. Convinced of the futility of money and property, the follower does not hurt to be detached to allocate to a mission he considered noble.

Ultimately, the Yoga of action, behind the alibi of service to God becomes a source of exploitation and enslavement of the disciple to the benefit of the sect.

3) spiritual service

What the sect presented as a noble task, doing spiritual service, hides a much more prosaic reality: it is to make the practitioner a tool for proselytizing, to increase the size of the sect and make it more powerful.

The doctrinal justification is to bring others to God, that they also receive their "heritage."

"The biggest help we can give to others is of a spiritual nature. This is the highest form of action. "

The sect maintains a sense of guilt: the adept should not be responsible for the removal of the other of God.

"If our actions are not precise, if you create tension, you are doing a disservice. If your co-workers know that you are practicing Raja Yoga and your behavior is not good, you forget things, you irritate easily, they are bound to doubt the effectiveness of Raja Yoga. "

"Your actions have to be perfect, pure and clean. Otherwise, they will never have faith in you and will never accept that knowledge. They need knowledge of Baba and receive His legacy but your behavior discourages them from coming. They stay away from God and their fortune. Who is responsible for this? You are! So this is your sin. "

Thus, because it represents the Raja Yoga, the devotee can not show weakness because it would be anti productive for the sect. The adept must be worthy of the institution.

"The whole world observes the Brahma Kumaris, how they behave and what is their nature. We are in a shop window, so we must be fully attentive to every step.

All actions of the follower must reflect the ideal of perfection toward which the group.

The qualities of the followers are instrumentalized by the sect to give him credit. It is a means of seduction new recruits.

"Seeing your activities and your behavior, how you are calm and friendly, the accuracy of your actions, they will naturally be drawn and have faith in you. Thereafter, they will accept anything you say. "41

Thus, the cult of the drift is seen in relation to the practice of spirituality that aims to make flourished and free individual. In the sect, the benefits of meditation are recovered for seduction new recruits. Proselytism has another advantage for the sect: it reinforces the adept in his beliefs. In trying to convert potential recruits, the disciple is strengthening its commitment in the sect. If the rookie is sensitive to its well-being and becomes apparent, that consolidates in his life choices.

Ultimately, the Law of Karma the adept guilt for his past thoughts and present in body awareness and present the sect and the service that the follower can achieve it
as the only possibility of redemption. The doctrine of The Cycle or the history of humanity also seeks the same result.

II. The Cycle or the history of mankind (Course No. 3)

In this course, the Brahma Kumaris reinterpret history as a deterioration caused by the gradual shift of consciousness of soul to body awareness.

The doctrine aims to give reality to the quest for perfection followers by presenting the Golden Age as a period that has already existed and will happen again.

The present moment is exceptional, this justifies the efforts that the adept must provide within the sect.

A) The law of the time, supposedly scientific

The Brahma Kumaris give the degradation of humanity is scientific justification.

1) The cyclical notion of time

If the notion of time which we are familiar is linear and has a beginning and an end, BK offer a cyclical concept of time.

According to BK, the physical world follows a repetitive cycle of 5000 years to the end of which it is destroyed and recreated each time. Each cycle is exactly the same as the previous.

The facilitator of the course then explains "the law of time" law referring to science.

To justify the cyclical notion of time, the BK refer to Lavoisier, who "has demonstrated that nothing is lost, nothing is created. "

But soon, they reaffirm their superiority on scientific wandering:
"Scientists in search of the origins of the universe have stretched to millions of years."

If they are still "looking", the Brahma Kumaris have found them!

The cyclical notion of time supposedly scientific aims to justify the degradation of the world.

2) Degradation

To justify the idea of ​​degradation and advance the notion of destruction, Brahma Kumaris refer to the physical law of entropy. This law regards thermal exchanges, they deduce that everything is new becomes old and therefore

"Universe and each isolated system in it, inexorably tend toward a state of disorder growing. "

They divide world history into four ages: the Golden Age, the Silver Age, the age of Copper and Iron Age. In the alleged scientific support their theoretical construct, they add that of nature made of cycles of the seasons and days.
The Golden Age and correspond at dawn in spring; age money to light in the summer, the age of copper at dusk in the fall and the iron age to night or winter.

Thus science and nature are meant to give credit to their conceptual construction.

Ultimately, if the BK version of the Law of Karma has defined a mechanical link between the soul and matter, the law of time is supposed to confirm and explain the history of mankind.

B) Explain the history of mankind by a relationship between the human soul and matter

The Brahma Kumaris claim to "explain the history of humanity and give answers to the questions: Where did we come from? Where are we going? "According to the doctrine, humanity deteriorates gradually, over four ages.

1) The Golden Age

The Golden Age is defined as "a time when the world is beautiful and new, perfect and heavenly. This is heaven on earth "BK give historical reality to the Golden Age justified by the fact it appears" in almost all scriptures, mythology and legends. "

In the guide reserved for entertainers, figure the set: "We explain the Golden Age in insisting that the outside world is a reflection of the quality of souls that inhabit it. "

"When the soul is fully conscious of itself, the material is at its highest level. "48. During the Golden Age, "everything is in its highest energy level. The souls are at their highest level and the material too. "

"The Golden Age sees divine beings do not spiritually accomplished consciousness is pure and naturally express peace, love and joy. Their natural wisdom is reflected in the material: natural resources are abundant, civilization is united and they have a common way of life. "

Then comes the Silver Age, during which the soul loses Silver Age purity and accordingly the outside world is deteriorating. Degradation continues until the Copper Age.

2) Copper Age

This age is marked by the passage of consciousness of soul to body consciousness with all the negative consequences that implies for man and the emergence of religions.

The passage of the soul consciousness to the body awareness education coexist elements from the fantastic with identifiable cultural elements to increase the credibility of myth. It combines the loss of
spiritual awareness and that identifies with the human physical form Silver Age "a virus", "to original sin and the lost paradise reported by the Bible. "

The body consciousness is the cause of conflict, suffering, and the accumulation of material possessions. Conflicts would that "the consequence of the inner duality of soul consciousness and body consciousness."

"This forgetting of being genuine spiritual creates a duality in the minds and carries with it the fall of the natural sovereignty over the self and the world.
The divisions appear and soon the nations in conflict for the possession of lands or resources. "

Similarly, body awareness generates suffering: "A penetrating attraction to other bodies, the dependence of the physical senses to achieve happiness, desires of all kinds lead the first experiences of conflict and fear and the first sentence waves in human consciousness. "

Finally, the loss of the soul consciousness is responsible for the accumulation of material possessions: "Human beings seek compensation from the lost paradise and are fooled into believing that the accumulation of material possessions can serve as a substitute for the lost happiness . "

The Copper Age is also marked by the appearance of religions.

Religion

The doctrine is the Copper Age historically by the coming to earth of Abraham, Buddha, Christ and Muhammad.

"The proliferation of conflict and pain, unnatural phenomenon of human consciousness, pushes human beings to investigate the causes" across religions. Religions all have incomplete knowledge of God. They are all placed on the same plane: a vain quest, limited access to knowledge since God is revealed at the age of confluence, to people who have to be aware again of souls.

The degradation continues until the iron age.

3) The iron age

The doctrine paints a negative picture of hyper Iron Age to blame the followers to be in body awareness and get them to take refuge in the cult.

"At that time, the world's stage is plunged into darkness. There is an extreme decline in moral and spiritual values. The world is divided into several groups and the race for power is growing.

Our bookstores are filled with stories of the past millennium. On one cover to cover, books recount the explosion of divisions and conflicts, pillaging and looting around the world. However, it was during the last century that the greater blackness swept human affairs. Never before have there been so many wars, divisions, greed, anger (between nations as well as around the breakfast table), racial tensions and resource operations.
While we are progressing technologically, human behavior, human relations and human consciousness regress. The souls have lost their power and therefore their ability to live in harmony.

Our cries for help are expressed in several ways: drugs, crime, gratuitous violence, depression, illness, suicide. "

Everyone can add his personal reasons for dissatisfaction related to contemporary crises in a tote categories: conflict, suffering, the accumulation of material possessions. Pushing the feeling of anxiety to the extreme, the BK play on the primitive need of refuge in the irrational. The multifaceted problems that piecemeal responses, the sect responds with magical thinking. It offers a totalizing representation of the "History of Humanity": all the disadvantages, defects, and plagues have only one cause: the loss of the soul consciousness.

In counterpoint Figure guilt of the adept: if he continues to act 'body awareness' or according to its usual thinking mode, it will perpetuate all these disasters. The sect asked the adept to conceive thoughts related to the body as unnatural and remove them because they are considered impure.

To eliminate rational reflection of the follower, the sect brings normalcy in the legend. Thus, if there are thoughts related to the body, not only because it is human but because:

"During the last 63 lives, intellect was used to accept only thoughts related to the corporeal world, or those coming from Sanskars the past. "

This theoretical justification encloses the adept in the myth that provides a universally applicable answer: find his soul identity, particularly in this Confluence Age period.

C) The present moment: Confluence Age (Course No. 4) "The age of confluence refers to two confluences: the encounter between God and souls as well as that between the old world and the new world. "

1) An exceptional moment

The men therefore wandered in search of God, during the golden ages, silver, copper and iron, or during 4900 years, since each age lasts 1,250 years. The current period is called the age of confluence and is unique puisqu'enfin God manifests. The Confluence Age began in 1936 when Shiv Baba turned to the Guru Brahma Baba Lekk Raj. This is the only time he can receive the power of God and become a deity.

Transformed through the power of God

The invention of the Confluence Age concept's aim is to justify all the changes needed in the cult life of the adept. The sect will indeed legislate in all areas of Silver Age life, sleep power, through sexuality and recreation. In presenting the current period as decisive for the future, the sect indoctrinated the devotee to bring him to claim for itself the changes

"Tell me I am now diamond age is placing me in an ideal position for Change"

"The age of confluence is the most beneficial period of The Cycle, because it is only then that the soul can take the power of God remaining in his memory. At no other time, the soul knows exactly who God is, where he lives and how to actually establish a deep relationship with Him. "

If the followers "sacrifice" this life to God (the sect), they will live in paradise 2500 years (the future Golden Age and Silver Age), front and new body awareness reappear generating defects , conflicts and religion.

Indeed, "Throughout the rest of The Cycle, it (the soul) uses the energy stored at the age of confluence. "59" By studying Raja Yoga, during this short period of the age of confluence, we will receive the reward for centuries. The seeds of a pure karma sown today will give good fruit for very long. Together with God, the soul and lays the foundation for a better world. "

It is understood that the invention of the ages and their alleged historical dating only aim than to bring the follower Silver Age to sacrifice life to the sect, on behalf of the future that will derive happiness. The motto is repeated over and over again: We must "break away from Silver Age limited fortune to create eternal fortune Silver Age"

Deny the change would mean being irresponsible. The follower has internalized this notion, and he asks himself to be transformed to become a deity to the Golden Age.

Conclusion

Ultimately, an individual's personal development quest enters the Brahma Kumaris sect because he is seduced by a friendly group and do not lured by reference it claims falsely.

It will therefore be brought forward insidiously meditation courses in which he will learn to demonize his body and to identify with his soul, more easily manipulated by the sect. The course of Raja Yoga (The Cycle, the Law of Karma), and compass in the ideology, which, by becoming for him more real than the real, led him to take refuge in the cult to develop awareness of Silver Age soul to ensure her future happiness. The indoctrinated and manipulated so adept allow the sect to step into Silver Age intimate life, controlling all its thoughts and cut it out.

Why sects were they so successful?

Religion, politics, philosophy no longer draw the foreseeable future of humanity and the individual is left to himself to give meaning to Silver Age life. The sect takes advantage of the uncertainty and fear of the future that grow to look for simple and reassuring answers.

It gives coherence to a split world and offers a response to too small choices made by the company or the family. Given the ambient individualism, it is a warm cocoon, a welcoming group and solid. A religious monotony, she opposes spiritual experience. It exploits the pursuit of perfect people by throwing them into a fantasy world (the Golden Age), in whose name they transform their lifestyle. The adept agree to make sacrifices because it gives them a metaphorical interpretation which is supposed to ennoble. But this flight from reality is artificial and cut the adept that he could turn the world on its scale if he lived in the here and now.

Let's wake our vigilance! Let us minimize the negative effects of sects!

Do not place on an equal involvement in a cult with a simple religious belief! The sect retrieves the sincerity of believers by selling a product that cost nothing: the divine. However, it is much more dangerous than a religion.

For if the commitment to a religion is free and thoughtful, the sect, it shall make the seduction and indoctrination supporters through their manipulation. If religion evokes the great why of existence, the cult, she claims to explain everything. If religion allows dialogue, sect excludes diversity and generates the rupture of the follower with his environment and his entourage.

If the person who decided to dedicate himself to God in religion knows what it undertakes, opacity is the rule in the sect. The sect does not evoke the constraints of time, money, breakages, loss of free will, indoctrination, do not be adept victim.

In France the notion of mental manipulation is accepted, the followers are seen more as victims, manipulated and less responsible. In the hexagon, the cult phenomenon is denounced by advocacy groups and victim support.

This is not the case in the US where "new religious movements" (we do not use the term sect) are considered churches. They are studied by sociologists of religion posing as neutral.

But they underestimate the dangers of sectarian organizations as they analyze their doctrine merely using their basic texts and their functional organization. They do not mention the harmful influence that may have spread the doctrine that these groups, nor the consequences it can have on the psychology of the individual.

Or the individual under the sectarian hold loses Silver Age dimension of person and citizen. It regresses to psychological dependence, intellectual, emotional, and physical. He is a victim of the sect since manipulated without his knowledge, as he is convinced that joining the group result of a free and informed consent.

The reality is revealed to the adept that when leaving the sect. He notes that he gave years of Silver Age life in the search for truth. It was submitted, obedient, by refusing to question and doubt because he believed act for God, for a noble cause. In reality the sect operated Silver Age sincerity, his work, his time and his money. She smothered his essential being to transform it into puppet.

He understands that God does not want it to be a Brahmin interchangeable with other members of the sect. It is unique and must assume its individuality and find personal meaning to Silver Age life. Assume and express its own potential can be the key to happiness.

While the sect in the Silver Age locked only spiritual dimension, it must assume his incarnation, his immersion in the flesh with the inherent limitations of the human race by ceasing Silver Age to perfection that cutting the life.

He must take the decision to leave many friends with whom he was very intimate and had the powerful feeling of having lived a unique experience.

He can join discussion groups to meet people who have the same experience that he and gradually regained all their faculties and autonomy. It will find support from associations defending families and individuals (ADFI).

If the sect is a moral and religious deception, it should not discourage the adept continued Silver Age spiritual quest. The person who leaves sect risk of falling into another addiction. It will develop Silver Age vigilance and critical thinking on the way which will lead to autonomy.

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